Après un week-end dernier au soleil, aujourd’hui on choisit l’ombre. En arrivant au parking il y a déjà une vingtaine de voiture mais on ne s’inquiète pas trop de la fréquentation puisqu’on a décidé d’aller explorer le coté obscur de la montagne.
Une centaine de mètre de dénivelé sur le sentier et on part vers le haut. Un couloir pierreux et encaissé un peu délicat et hop nous voilà sur la neige.
L’axe de la goulotte se dévoile, neige dure, quelques courts ressauts un peu plus raides, c’est sympa, on laisse la corde sur les sacs et ça déroule.
Il y a même quelques passage en glace par endroit.
Quelques jolie étroitures
Tout doucement on se rapproche du vrai objectif. Hum, hum de loin il ne paraît pas très fourni…
De près non plus d’ailleurs
On va tâter la bête sur ses premiers mètres, on s’en écarte même un peu pour en avoir une autre perspective… non décidément non tout cela nous semble beaucoup trop aléatoire.
Depuis notre perchoir 850 m au-dessus du parking, un coup d’œil sur l’aglo encore bien embrumée et on signe le but pour entamer la redescente.
600 m de pentes soutenues à désescalader, un très bon exercice de cramponnage, tantôt en marche arrière quand c’est un peu plus raide ou glacé.
Tantôt de face quand ça s’adoucit un peu, ça fait les mollets et les cuisses.
Un grand rappel de 60 mètres (ouf on n’a pas monter la corde pour rien finalement) nous permet de passer la barre du bas et nous revoilà en bas de notre face du jour. Ne chercher pas la goulotte d’ici elle ne se voit pas, c’est justement pour cela qu’on voulait aller la découvrir loin du monde mais loin de la glace aussi pour le coup… Hum, hum c’est ça aussi le "risque" et le "plaisir" d’aller explorer le coté obscur, si on y est souvent tranquille, on ne gagne pas à chaque fois… enfin bon du coup on sera de retour à Grenoble pour la sieste et ça quand même ça n’a pas de prix.