Un petit tour pas loin en se levant même pas trop tôt et en rentrant à la mi-journée, ça s’appelle une bertonchinette (l’appellation n’est pas de moi mais de quelques très bons amis). Après des bertonchinettes y en a de plus piquantes que d’autres…Examinons donc celle de ce matin. Un départ à 7h45 de Rieu Claret, à peine 100 m de portage, ça part bien. Y a plein de monde et c’est donc l’occasion de faire un agréable bout de chemin avec Pierre pas vu depuis un petit moment. Un peu plus haut on se sépare de la foule allant vers le Rocher Blanc pour aller vers le vallon du Buyant.
Tiens et si on allait faire cette belle pente, elle a l’air en bien bonnes conditions et ça fait des années qu’elle nous nargue. Là il semble qu’il y ait une espèce de rimaye à son pied, alors passera, passera pas ?
Passera, mais pas facile, la marche fait plus d’un mètre et les appuis sont fuyants, enfin bon après quelques coups de piolets on y est. Au-dessus l’ambiance est super sympa.
Une courte ascension et nous voilà au sommet de la pointe de Minimin. Il n’y a pas beaucoup de place, il faut se tailler une plateforme pour chausser juste sous les rochers sommitaux.
La neige est parfaite et les virages sont plaisants.
C’est court mais il y a une bonne pente.
Après une petite traversée, ça replonge bien au-dessus de notre rimaye.
Steph prêt pour le grand saut. Après ça on enchaine les virages jusque sous la face nord des rochers du Pilliozan. Une fois ici ça serait quand même dommage de pas aller voir leurs couloirs NE.
Remontée à la fraiche dans de belles marches déjà faites, c’est cool.
Sommet du Pilliozan, joli panorama sur Rocher Blanc et consort.
Un coup d’œil sur les 2 couloirs, non ce ne sera pas pour aujourd’hui. Eh oui ce n’est pas comme ce jour, là on est que mi-avril, du coup la rive droite et les étroitures de chaque couloir ne voit pas encore le soleil. Bah c’est pas grave ici on en connaît un autre beaucoup mieux orienté. On avait déjà été y faire un tout avec Cécile il y a quelques années.
Quelques virages versant sud, puis on rejoint une petite brèche. Celle-ci équipée maintenant d’un anneau de corde (mais bon on n'a pas de corde…) permet de prendre pied dans un joli couloir sud-est.
Un peu de désescalade donc, Steph adore ça…
Encore une petit chaussage dans la pente et hop c’est reparti, dans une neige tendre à souhait, pour quelques passages encore assez techniques ma fois.
Quand Steph décolle c’est qu’il y a de la pente…
Après un passage à l’ombre un peu glacé (sur qu’on a bien fait de pas aller dans les couloirs NE) ça déroule à mach12 jusqu’en bas. Voilà, une rimaye, un peu de mixte, de la pente, 1100 mètres de déniv pour 2 couennes belledonniennes avec tout ce qu'on aime, et il est à peine 12h, assurément une bertonchinette mais sauce piquante donc. D'autres infos ici. Les impressions de Steph là.