Quand nous étions venus dans le secteur il y a un mois et demi avec Louis, outre la qualité du ski, il y a un autre truc qui nous avait sauté aux yeux…
Ce joli couloir dérobé (photo du 24 Janvier). S’il y avait bien un petite étroiture l’ensemble semblait prometteur et méritait surement une petite visite. Une fois de retour en bas on s’est dit d’ailleurs qu’on avait bien fait de le photographier car en regardant les falaises, du bas, il est complétement invisible.
Nous y voici donc aujourd’hui, sans Louis qui n’est malheureusement pas dispo. Départ à 7h de la voiture avec comme d’habitude le Vercors qui nous tire son feu d’artifice du matin.
La forêt est vite avalée et nous voilà dans les pentes sous les falaises. Toz que le truc n’inspire pas vraiment nous quitte pour la Petite Moucherolle (où il profitera d'un très belle descente) et je continue donc avec Steph.
Après 100 m de pente qui contourne une petite barre rocheuse on est au départ de la partie la plus raide.
Le plaisir de la découverte, on ne savait pas trop, mais finalement le cocktail pente/qualité de la neige devrait nous en faire un truc pas mal du tout.
Vu du plateau, c’est pas très long mais bien raide. A la sortie, la Tête des Chaudières tracée depuis l’intérieur du Vercors, est à une portée de spatule, mais focalisé sur notre pente on veut rentrer tout de suite dans le vif du sujet.
9h15 on y va. Quelques cm de poudre réchauffée sur un fond ferme, l’accroche est bonne et ça ne coule pas trop sous les skis, il nous fallait ça vu la pente.
On ne court pas mais les virages s’enchainent bien, du plaisir concentré quoi…
Ça plonge encore un peu à l’approche de l’étroiture. Celle-ci, avec quelques rochers au milieu d’une vieille neige bien décaillée en surface, se négociera finalement assez simplement moyennant quelques escaliers pour éviter les principaux cailloux.
Un petit saut pour terminer et hop Steph est déjà de nouveau à l’attaque.
Les pentes suspendues sous le couloir sont un vrai plaisir.
Comme les larges pentes d’approches. Sur la photo notre couloir est plein centre juste au-dessus d’une harde de bouquetins. Pas évident sous cet angle d’y voir un accès à la crête et pourtant…
Le reste de la descente est en très bonne neige transfo avec cerise sur le gâteau, moyennant 2 passages herbeux négociés sur l’élan (c’est que ça glisse bien l’herbe) un retour encore à ski à Puy Trangoullia. Voilà, 100m de pentes d’accès puis 100m bien raides avec une petite étroiture rocheuse, une bien belle couenne vercatorienne cachée des regards et qui ne doit pas passer chaque année. D'autres infos et photos ici.