Ce matin on hésite, vers Chamrousse ou vers la Bérarde ? A Chamrousse on est sûr de trouver le soleil, vers la Bérarde à cette époque, comme on ne veut pas aller à la Maye, c’est
moins certain…Finalement Antoine n’étant pas allé par-là bas cette année, on tente quand même, l’Oisans c’est tellement beau en ce moment.
Une fois sur place, il y aurait presque une pointe de regret. Après avoir vu en passant les falaises des rochers de l’homme baignées de soleil, là c’est pas la même chose. A 10h30 il fait 4
degrés et les nouvelles voies de la «cascade de Belliou» que nous visions sont encore dans l’ombre pour un moment. Mais bon il y en faut plus que ça pour décourager 2 imbéciles heureux d'être là
de toutes facons. On continue donc jusqu’à la «cascade d’en bas». Le haut des voies est déjà au soleil et puis on va grimper en
permanence avec cette vue, rien que pour ça, ça va déjà beaucoup mieux.
Après quelques longueurs vite expédiées on
gagne enfin le soleil qui ne nous quittera plus guère. Il ne nous reste plus qu’à nous faire plaisir et à explorer les possibilités de la voie. Après L4 et avant la dernière longueur, 2 fois 3
longueurs s’offrent à nous.
On commence par la droite avec un beau dièdre
quasi chamoniard en 6a+. C’est assez physique et même le A0 théorique de JMC n’est pas si évident pour le premier… en second par contre,
malgré l’air un peu crispé, ça va pas mal.
Quelques longueurs plus haut on en termine avec notre première ascension. C’est la 400eme voie
d’Antoine. Pour ceux qui le connaisse on ne peut fêter ça qu’avec un Balisto (même pas périmé ce coup ci en plus, euh enfin si, mais d’un seul
jour ça compte pas...).
2 rappels et retour à L4 pour essayer la variante de
gauche c’est fois, toujours sous un chaud soleil. Comme à droite cette section a aussi son piquant. Après une courte longueur de 5+, la longueur clé est une suite de grosses marches et de
traversées fort jolies mais avec encore quelques pas de 6a+ au caractère certain. En témoigne les sangles et maillons rapides de but qui la jalonne. Il faut dire que cette voie («La chaude
pisse») qui n’est sensée être que D+/TD- n’est pas très homogène. Quoiqu’il en soit nous on s’en contente très bien aujourd’hui.
A la descente, les 2 derniers rappels sont
très jolis mais Antoine qui s’ennuie un peu rate un relais et se retrouve plus bas et bien à droite du dernier. Heureusement je sauverai l’inconséquent au pris d’un audacieux lancé de
corde.
Retour à la voiture vers 15h30, sommets
enneigés, calme absolu, y a pas à dire la vallée de la Bérarde en automne c’est à consommer sans modération. Un seul petit regret au retour à Saint Christophe la Cordée est
exceptionnellement fermée aujourd’hui, dommage c’est toujours un grand plaisir de s’y arrêter et ça fait aussi parti du voyage dans le coin.