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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 20:50

Pour la reprise de la saison rien de tel qu'un circuit contemplatif avec du bon ski dans un endroit peu fréquenté. On adhère donc tous rapidement avec l’idée de Manu d’aller visiter le versant est du Grand Arc en boucle par la voie normale. En tant qu'ex local de l’étape je me dis bien que le franchissement du Col de Basmont et de ses ravines pleines d’arcosses ne manquera pas de piment mais bon, avant il y a 1200 mètres de descente dans un vallon sauvage et sûrement vierge alors vogue la galère…

Montée peinarde au départ de Lieulever, il faut reprendre ses marques. Certaine, enfin Hélène donc, on ressortit du matériel antique pour «la jouer à la Jo», d’autre exhibe avec fierté leur nouvelle fringue fraîchement achetée à la braderie Salewa. L’ambiance est franchement détendue, on papotte, on papotte et on quitte la voie normale sans presque s’en apercevoir pour se retrouver sur l’arête sud du petit Arc.

Qu’à cela ne tienne c’est très joli et nous vaut une vue superbe sur la vallée (n'est ce pas Hélène et les Men in Black). Au loin on commence à voir les sommets fumer et quelques nuages arriver. Ici cela ne nous gênera pas vraiment.

Toute la troupe au-dessus du Lac Noir : Manu, Lio, Hélène, Nico, Olivier, Emile.

Plus haut après une traversée descendante et une petite remontée on met les skis sur le sac et on attaque la très belle arête ouest du Grand Arc. Panorama et ambiance 4 étoiles…

Vers le sommet, il y a bien un peu de vent mais rien de vraiment gênant par rapport à ce qu’on peut voir sur les sommets plus au sud.

Hélène, Lio, Nico et Manu à la croix.

Après une petite pause on plonge dans le versant est. La neige est parfois irrégulière mais c’est une très bonne descente dans l’ensemble. Après quelques cailloux en haut de la face, plus on descend plus on peut y aller franchement.

La descente est rapide et Olivier et Emile sont tout sourire sous les 1000 mètres de la face. A partir de là une autre randonnée commence. On doit d’abord franchir une zone touffue puis remontée les 550 m de déniv du Col de Basmont. Même si on se doute qu’on va dérouler un peu moins, là ça va dépasser toutes «nos espérances». Ca commence par un certain nombre de passages d’Ar4 : Arcosses niveau 4, cotation pas très utilisée mais là ça les vaut (à Ar5 on ne passe pas sans machette…).

Ci-dessus on peut deviner Hélène presque engloutie et Lio, qui sous l’œil de Manu s’arrache dans l'un des Crux. Mais bon l’honneur est sauf on passera tout à ski… enfin presque puisque Manu et moi préféreront à un moment rejoindre le ruisseau pour le traverser à pied et regrimper sur l’autre rive qui s’avérera un peu plus praticable. Après cette petite partie d’accro branche on se retrouve tous vers 1250 pour la pause casse croûte et Emile a la réflexion qui tue : « j’espère que pour la dernière remontée y aura pas trop de conversions parce que… »,  « euh oui bon… on va voir… y a bien un chemin tracé sur la carte au milieu des arcosses…y aurait même Nico qui l’aurait aperçu… » 

Avec toute cette neige si effectivement y a un chemin de dessiné sur la carte, on n'arrive évidemment pas à le trouver. On emprunte donc le seul passage dégagé, une ravine. C’est plus ou moins étroit et le taux de conversion au mètre de dénivelé atteint des sommets.

Heureusement même s’il nous faudra plus de 2 heures pour franchir ces 550 m, la bonne humeur reste de mise et après la 3768eme conversion on émerge enfin au Col. Après tout ça, le reste n’est que bagatelle et ce n'est pas des passages d’Ar2/Ar3, à la descente qui plus est, qui vont nous embêter. On finit même par trouver le fameux chemin pour une fin de descente qui déroule enfin. Au parking on retrouve Cécile, Cyril et Loisyann. Ils ont un peu suivi nos traces mais ont préféré revenir sur leur pas. Pour le même dénivelé ils ont mis beaucoup moins de temps que nous, leur parcours étant beaucoup plus roulant. Nous on est quand même bien content de notre petite virée. Pour l'une des premières vraie rando de la saison on a eu tout loisir de revisiter quelques fondamentaux, montée ensoleillée, arête panoramique, descente poudreuse…et s’il y avait bien quelques conversions en trop, toute une journée en montagne on ne s’en lasse pas. Et puis oui aussi, arriver à maintenir Nico, sans le droguer ni l’attacher, à plus de 2 heures pour remonter 550 mètres fallait vraiment le faire…

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