Quand on est skieur/alpiniste, je ne sais pas vous, mais pour moi il est bien difficile de résister à ça. Du coup depuis notre petite visite à la tête de Barbabon, un des seuls endroits d’où on peut voir l'itinéraire en entier et de
face, et bien moi j’avais vraiment envie d’aller y faire un tour. Lio fut facile à convaincre, Oliv ne peut se joindre à nous mais c’est Yo qui vient sans qu’on lui ait vraiment expliqué de quoi
il retournait. De toutes façons on ne le savait pas vraiment. On se disait juste que même si ça ne passait pas à la descente, on devait bien pouvoir au moins sortir en haut et redescendre
par la Ligne un peu à droite.
On se retrouve donc une fois de plus au départ de la Gorge où le proprio super sympa de la ferme où on se gare nous fait un brin de causette. L’occasion de faire plus ample connaissance
avec «Bergère» qui comme d’habitude vient nous faire la fête. Bon c’est sûr la journée commence sous les meilleurs hospices…


Après
une centaine de mètres une étroiture se profile, ça passe facile à pied, à la descente il faudra déchausser sur une dizaine de mètres, tout va bien d’autant qu’au-dessus même si ça se raidit
c’est bien skiable.
Environ 100 m plus haut on rencontre encore un petit obstacle. Cette fois ce n'est pas
la largeur du couloir qui pose problème, c’est un petit ressaut en glace vive sur environ 2 mètres.
Là c’est
plus technique (surtout pour Yo…) mais pareil ça désescalade sans problème (mais si Yo on te l’assure). Donc tout va toujours bien d’autant que plus haut j’arrive à l’écharpe qui nous permet de
sortir du couloir lui-même et nous donne accès aux pentes supérieures plus large.
Toujours
une grande ambiance et une neige excellente, cette fois c’est sûr ça va le faire, en plus comme on est au soleil on a même chaud.
Ensuite
on retraverse pour terminer dans l’axe du couloir initial, c’est soutenu mais la neige est toujours excellente et on a de plus en plus la banane…
Et c’est un peu fourbu mais heureux que Yo débouche sur l’arête (aller Yo puisqu’on te dit que la désescalade du petit ressaut c’est les doigts dans le nez). On casse une graine on jette un œil
sur la Ligne où un chamois batifole dans la poudreuse et on y va.

Neige excellente sous un rocher en forme de chien, un clin d’œil à «Bergère» sans doute.
Dans la
grande pente avec une ambiance aérienne. A part en de rares endroits la neige sera toujours très bonne. On rejoint ensuite le couloir où après une cinquantaine de mètres vient le fameux
passage un peu redouté par Yo
Mais
Lio fait vraiment tout son possible pour lui démontrer la facilité de la chose. Et sous nos encouragements ça passe en chauffant un peu bras et mollets. Mais bon la beauté de cette ligne valait
bien une petite montée d’adrénaline, n’est ce pas Yo.
Au-dessous ça continue de plus belle. Entre rocher et glace c’est parfois étroit, c'est raide mais ça tourne. Le dernier déchaussage n’est qu’une formalité et c’est vautré dans
la neige au soleil qu’on matte Yo dans la partie finale.
