Je suis un fan de david Lynch, il était donc incontournable pour moi d'aller voir INLAND EMPIRE. Je ne le conseillerai pas forcément à tout le monde mais si vous aimez l'univers «Lynchien» en voici quelques bonnes impressions.
Au début c'est déjà très «Lynchien» mais on a un fil conducteur : une actrice un peu passée de mode retrouve un rôle dans un film sentimental, elle tombe amoureuse de son partenaire, son mari est jaloux... Mais une fois que Nikki (Laura Dern) passe une porte avec une inscription mystérieuse (quelque chose comme Naxxon) on bascule dans encore plus irrationnel. On se retrouve en Pologne et là commence un va et viens entre plusieurs situations, scènes, lieux, personnages... Il faut accepter alors d'entrer pleinement dans l'univers de David Lynch et de se laisser porter par la «magie lynchienne » : ambiance irréelle, gros plan époustouflants....(ou s'ennuyer ferme et fuir...).
A la fin même si cette fois toutes les pièces du puzzle ne se remettent pas vraiment en place contrairement à Mulholland Drive, cela n'a pas vraiment d'importance. Les dernières scènes, même si je ne n'ai pas compris exactement comment on en arrivait là, sont très belles. C'est un beau moment esthétique et musical, « sweet » est d'ailleurs le dernier mot du film.
On peut donc rester très perplexe si on ne se laisse pas aller à l'expérience, voici d'ailleurs une phrase du maître lui- même : « Le cinéma est un langage qui cherche à s'affranchir des mots pour créer des sensations. Pourquoi voulez-vous absolument remettre des mots sur cette expérience ? Pourquoi ne voulez-vous pas seulement ressentir les choses ? ». Pour moi en tout cas avec son cinéma ça marche.
Dans un tout autre genre, si vous avez envie de rire, si vous n'avez pas le moral (et même si vous l'avez), prenez votre vieux combi Wolkswagen, poussez le s'il ne démarre pas et COUREZ voir Little Miss Sunshine, comédie familiale émouvante, généreuse et déjantée. Le concours final est vraiment un grand moment de délire. Sur Grenoble où il ne passe plus qu'au Club à 19h30, la salle était comble et a applaudi à la fin, chose assez rare.