19 avril 2007
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Le Glacier Long c’est un vieux projet. D’abord envisagé à pied pour mes premiers pas en alpinisme, puis ensuite à ski, plus pratique pour en descendre, puis remis finalement bien des fois, y a tant
de pentes à skier…
Bon cette semaine c’est la bonne, on y va. Départ matinal de Grenoble avec Lio pour rejoindre Olivier qui est déjà sur place
à La Bérarde. C’est dur de se lever et à chaque fois c’est les mêmes questions :
- mais qu’est ce que je fais là à cette heure pour aller encore faire un truc raide ?
- Parfois même comme ce matin je me dis, bon aller d’accord je fais celle-là mais après c’est fini, plus que des rando cool…
On retrouve Olivier à l’heure prévue sur le parking et on part, par encore très bien réveillés sur le sentier. Portage
jusqu’après le carrelet ça laisse justement le temps de se réveiller…
Chemin faisant on aperçoit enfin l’objectif, bof ! le bas à l’air en neige dure. De toute façon on verra, on se connaît tous biens, la confiance mutuelle et la bonne humeur règne puisqu’on va
chausser bientôt.
Cloute Favier se remonte sans
problème sous l’œil d’un chamois. C’est assez lisse et ça devrait pas être mal à la descente. A la sortie de la gorge, la pente s’élargit, la neige
devient bien ferme et on remonte tranquillement vers le couloir. Vers 2600 on passe en crampons, les choses sérieuses commencent. Pas forcément pour la pente qui est somme toute raisonnable
mais surtout pour la qualité de la neige. Va-t-on trouver la poudreuse tassée qu’on espère dans les pentes plus haut ?
On se partage le glacier, Lio rive
droite, Olivier et moi rive gauche.
Vers 2900 ça se précise, Lio
rencontre les premières traces de neige froide (Yes ! Ca va être bon…). Arrive le bombé vers 3000, Lio et Olivier passe dans l’axe. C’est raide et pas
terrible, neige lissée par les coulées pas trop d’accroche à espérer à la descente. Je passe rive droite par une bande assez raide mais qui semble en transfo ; bingo c’est par là qu’il faudra
descendre.
Belle ambiance dans le bombé vu de
la rive droite. On se rejoint au-dessus, tout le haut est bon et on a vraiment le temps pour monter, il faut laisser le bas et le passage rive droite
dégeler.
On y va donc tranquillement
en se relayant parfois et en discutant tout le long. Arrivée au sommet on s’installe, c’est 3 étoiles, pas de vent, températures agréables. On
papote/rigole/refait les rando passées et à venir/admire le paysage… De temps en temps on jette un œil vers le bas pour surveiller l’avancé du soleil. Dés que ça commence à s’ensoleiller, on se
prépare.
Ca fait presque 2 heures qu’on est
là, mais on n’a pas vu le temps passer. Début de la descente, c’est tout bon on va à droite, à gauche. On descend chacun son tour, pendant qu’il y en a un
qui descend les autres photographient ou filment.
On reste quand même
prudent, car même si la neige est sans piège, une chute ne s’enrayerait pas. A l’approche du bombé, on fait un peu plus gaffe. Une traversée nous amène sur un replat tranquille. La bande en transfo
à l’air revenue à point. Lio y va et nous le confirme.
Dessous on continue rive gauche par encore une centaine de mètres en poudre
tassée. Ensuite on passe vraiment à la transfo, un peu dure d’abord puis moquette dans le cône où on lâche les chevaux en grandes courbes. Le haut de Cloute Favier est atteint en quelques minutes.
Le ravin est bien skiable et on retrouve la neige toute molle du Vénéon. Rapidement on pose les skis pour se retaper la marche jusqu’à la Bérarde.
C’est un peu fastidieux mais parfois on sent des parfums d’été au milieu des pins et
Olivier nous à promis un remontant à l’arrivée.
Quelques discussions plus tard, nous y voici enfin pour un des meilleurs moments de la journée : le passage au mode sandales/ short… En plus des bières, Olivier
nous sort des transats et des quiches, c’est vraiment la vie de château.
Finalement une super descente dans une belle ambiance glaciaire qui fait oublier le
portage (le CR de Lio ici). Comme d’habitude aussi, les interrogations du matin sont loin et c’est à la prochaine pente que je pense,
plutôt qu’à la prochaine rando cool (l’un n’empêchant cependant pas l’autre…).
Published by jo B
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dans
Ski