Le retour à l’escalade, en générale pour moi c’est rarement dans la douceur. Enfin bon là il y aura au moins le nom de la voie. Approche bucolique et assez rapide malgré un arrêt dés le début de la route forestière, celle-ci toute neuve étant fermée pour l’instant.
Au passage on peut admirer 2 cordées parties avec d'énormes sacs de bivouac dans des voies d'Artif. Ensuite, pas de problème particulier pour trouver le départ même si c’est l’une des voies les plus éloignées du Peney (en plus 2 personnes sont déjà dans L3).
Ca commence par une longueur assez raide avec un peu de 6a à la sortie, c’est parfait pour une reprise…Je n’aime pas le raide et encore moins en calcaire, comme ça après ça ne pourra aller que mieux. Effectivement même si en second ça passe sans problème en tirant un peu à droite à gauche, je peux pas vraiment dire que les sensations de grimpe soient là. Après 5 mois sans grimper j’ai l’habitude. La deuxième longueur est plutôt banale et on rejoint la vire. A partir de là l’ambiance devient plus sympa et l’escalade me semble une activité un peu moins étrange. Antoine m'offre sa potion magique le Balisto (de préférence usagé par un long séjour au fond du sac). Après ça, encore une longueur moyenne et pour les 3 dernières on peut quasi dire que j’y prend du plaisir (l'effet Balisto...). Ces 3 longueurs sont en effet fort belles et même si L4 est très mouillée aujourd’hui, il en faut plus que cela pour perturber Antoine qui y grimpe comme si c’était sec.
L5 est une belle dalle plutôt facile et L6 est courte mais avec un joli passage.
Au passage d'ailleurs on peut admirer le tout "petit" anneau de rappel à R5. On en a rarement vu des comme ça.
Sortie sous l’œil des planeurs d’une belle petite voie de reprise, en second pour moi, et sans problème pour Antoine qui déroule déjà dans ce modeste niveau pour lui. Belle vue sur les Bauges et le bassin chambérien. Tout est très vert et la neige parait bien loin d’un coup. Le retour à la voiture est tranquille et rapide. Une fois arrivée après quelques minutes de discussions sympa avec nos prédécesseurs dans la voie, le retour à la réalité est lui brutal. Ce n’est qu’un peu de vitre brisée et quelques papiers ou rectangle en plastic, mais bon c’est toujours très énervant. Amis grimpeurs si vous allez au Peney tant que le chemin d’accès n’est pas réouvert ne laissez rien dans vos voitures en bord de route.