On continue à profiter de
ces bonnes conditions, c’est super il n’y a pas besoin d’aller loin, peu de voiture donc et départ d’un endroit largement fréquenté pour ce qui est du ski de rando.
Pour les cascades par
contre même si elles sont en très bonnes conditions personne ne les a encore visitées depuis les dernières chutes de neige.
Bon nous on adore ça faire
la trace et aller dans des endroits vierges mais quelques fois quand même… là sur les 150 derniers mètres de dénivelé ça atteint des sommets… Allez Jacques tais-toi et nage le Graal est en
vu.
Une fois sur place on
pensait éventuellement passer d’une cascade à l’autre, l’épaisseur de neige fera qu’on va se concentrer sur l’endroit le plus raide en
super conditions.
C’est joli et soutenu, R1 sur broches puis dans L2 où on trouvera un relais sur piton.
On profite du rappel pour
s’offrir une remontée au plus raide et Jacques s’initie au sans dragonne (y a que ça de vrai Jacques…). Un petit casse dalle parce que tout ça avec l’approche ça creuse et je repars… enfin je
repars, pas pour longtemps. Un craquement, un glissement et je me retrouve sur les fesses quelques mètres plus bas… Que s’est-il passé ? C’est assez simple, comme la cascade coule encore une
croûte de glace se forme sur la neige, au départ elle est peu épaisse et on passe à travers puis elle s’épaissit et ne casse plus quand on s’approche de la cascade. Sauf que dans ce coin le
phénomène est tellement important que plusieurs dizaines de mètres carrés sont concernés. Comme l’ancrage aval du bazar est nul et que ça repose sur de la poudreuse, tout est parti et a glissé
avant que j’atteigne la cascade elle-même. Je m’y attendais un peu mais pas sur une telle ampleur, rien de dangereux dans cette configuration mais à méditer dans d’autres situations.
Ici ça donne, le
grimpeur sur les fesses, la croûte de glace d’au moins 10 cm d’épaisseur et le plan de rupture un peu plus haut.
Après tout ça, ça fait
plaisir de retrouver de la vraie glace, encore assez raide par ici.
Un petit zoom juste sous la
sortie.
Jacques se pointe, faut se
cotiser, son casque est tellement pourri qu’il ne le met même plus, c’est pas raisonnable...
Un dernier rappel et on quitte notre terrain de jeu. Maintenant avec le redoux et la neige (pluie ?) annoncée peut-être un peu de ski…