Si vous avez aimé le phrasé délicat, ciselé, noir et sadique du colonel Hans Landa dans Unglorious Bastard vous ne serez pas dépaysé puisque que dès la première scène Christoph Waltz apparait sous les traits d’un dentiste/chasseur de prime un peu dandy. Sauf que ce coup ci c’est du coté du bien qu’il est. C’est lui qui libère Django (Jamie Fox) puis qui va l’aider à délivrer sa femme des griffes de l’ignoble Calvin Candie (Leonardo Di Caprio très bon aussi) et à passer de l’esclave frigorifié et opprimé du début au formidable héros vengeur de la scène finale.
Coté réalisation, tous les codes habituels des films de Tarantino sont présents, fantaisie provocatrice, dialogues savoureux, avec par exemple une hilarante digression sur la qualité et l’intérêt des cagoules lors d’un raid vengeur de ce qu’on imagine être le Ku Klux Klan (cette scène m’a fait penser à Sacré Graal des Monty Python). De la Violence chorégraphiée éclatante et rouge vif rappelant Kill Bill Vol1 mais aussi quelques scènes (2 particulièrement) plus durement réalistes qui pourront choquer. Des clins d’œil appuyés à l'histoire du cinéma (ici au western spaghettis), des personnages ambigus comme Stephen (Samuel L Jackson méconnaissable) esclave domestique fasciné et attaché à son horrible maitre.
Enfin bref pour moi un long moment délectable et cultissime, quintessence du cinéma « tarantinesque », à voir absolument.