Aller le retour de la fraicheur redonne un peu de peps pour skier, alors autant profiter justement de cette fraicheur pour aller ce samedi dans une face bien ensoleillée, la face sud est de Polset par exemple.
Ambiance froide (-3) et joli saupoudrage au départ. On avait déjà visiter ce coin plus tard en saison il y a 2 ans, alors même si aujourd’hui la limite d’enneigement est un peu plus haute, les 400 mètres en baskets passent vraiment facilement.
Montée très tranquille car le dégel ne sera pas violent et puis on attend Cécile et Loisyann qui outre leur léger retard au départ, s’ingénient à prendre quelques chemins de traverses (la Vanoise sans carte pour un béotien c‘est pas si évident que ça…).
En montant on rencontre Olivier, avec Babeth, Cécile, Loisyann, Cyril et Stéphane nous seront donc 7 pour aborder cette vaste face où les possibilités de descente sont nombreuses.

La petite face sud-est du bas et de la sortie, à 7 ça papote dur et c’est donc presque sans s’en apercevoir qu’on accède au sommet.

Il doit être un peu plus de 11h en tout cas on est largement dans les temps pour les conditions du jour. Pour la descente justement, on choisit le couloir est déjà descendu par quelques skieurs un peu plus tôt. La neige y sera très bonne, quelques cm ramollis sur un fond ferme avec un accroche excellente.

Cécile à l’entrée du couloir
Stéphane dans la partie haute.

A mi hauteur on quitte le couloir initial par un traversée descendante où Cyril va tester la petite étroiture. Jolie ambiance et décontraction c’est le crédo de la journée.

Loisyann dans le deuxième couloir, juste au dessus de Cécile on devine la petite traversée un peu dry ce jour.
Une dernière étroiture facilement négociée et hop on rejoint le bas de la face.

Notre petit circuit vu à la montée.

Plus bas et jusqu’à la limite de l’enneigement ça déroulera tranquillement dans une transfo parfaite. Une joyeuse bande, une super neige, un horaire de levé tout à fait raisonnable, malgré la pauvreté du manteau en bas ça donnerait presque envie de prolonger un peu la saison tout ça (d'autres infos et photos ici). 

Pile un mois après la dernière goulotte version hivernale, on passe déjà dans le coté noir (enfin je veux dire sans blanc) de la montagne. Drôle de saison, mais pour ce week-end un peu à plat, un peu de lézardage sur le joli granite de l’Oisans avec Jacques c’est parfait.

On la joue classique, 17 secondes de marche d’approche et on est à pied d’œuvre.

C’est comme à la plage…

Quelques jolies formes combinées avec quelques jolis mouvements et même si tout cela est encore un peu laborieux (presque 6 mois sans voir un chausson d’escalade… ça fait mal aux pieds), le plaisir est là.

Une petite dizaine de longueurs et la route est déjà bien loin.

La vue s’élargit, l’ambiance est agréable et on ne le sait pas encore mais un super pique-nique nous attend.

Parce que bon, en montagne chaque journée a ses surprises. Aujourd’hui par exemple même si au départ j’ai essayé de grimper incognito, chemin faisant nous avons rencontré Fabrice, Pierre-louis et une cordée de leurs amis. Nous on ne les connaissait pas vraiment mais eux nous connaissaient déjà un petit peu. Du coup la moitié du chemin est faite et le contact n’en est que plus rapide et sympathique. Merci les djeuns de nous avoir fait partager vos nombreuses victuailles pour ce moment sympa avant d’attaquer tranquillement la descente en rappels.

Première voie d’escalade de la saison début avril c’est rare pour moi, un clin d’œil quand même à la montagne plus blanche, pas si mal enneigée encore comme ici l'Aiguille de l'Olan ou le couloir Maximum qui paraît skiable.

Même s’il fait bien trop chaud pour avoir envie de skier, on se dit que justement une petite matinée transfo avant que la chaleur vienne complètement à bout de notre motivation ça peut encore passer.

Une destination médiane entre chez Simon et Grenoble et hop après un départ à 6h45 et 30 minutes de portage nous voici au levé du soleil dans le vallon des Aiguillettes avec à droite notre aimable colline du jour. Débonnaire à souhait mais qui culmine quand même à plus de 3200.

En attendant on profite du superbe versant nord de la crête et de l’aiguille d’Argentière. Simon n’était jamais venu ici et moi fort peu.

Montée sans histoire au dessus du refuge, le regel est bon, la pente tranquille, une petite brise nous rafraîchit et c’est heureux car quand elle est absente ça chauffe dur avec ces températures quasi estivales.

A 10h on est au sommet très panoramique, devant de belles Aiguilles dont le nom m’échappe mais elles sont surement très connues…

Pour la descente c’est le topo habituel quand la bonne transfo est là, grandes courbes, mach 12, virages en bougeant simplement une oreille…avec tout ça il nous faut à peine 1/4h pour avaler les 1000 mètres qui nous ramènent dans le vallon.

Petite pause au passage pour admirer un bon souvenir du temps où le Pacal était vaillant, bien rempli mais je ne pense pas que la neige y soit fameuse. Voilà à 11h30 on est à la voiture et l’autre journée peut commencer c’est ça l’avantage des randos au mois de Mai (ah bon on n’est que début Avril...)