Le blog de la famille «Bertonche», de nombreuses façons d'aller passer un moment en montagne, quelques balades plus exotiques et aussi quelques concerts/ciné/livres ou autres "n'importe quoi"....(et
toujours beaucoup trop de montagne selon certaines…)
La journée s’annonçant un peu couverte et possiblement fraiche avec Dominique on se fixe rendez-vous à 8h et on se dit qu’on décidera à ce moment-là, en regardant le ciel, du lieu de grimpe… hum, hum Ponsonnas peut-être un peu sombre avec cette météo, Rochers de l’Homme surement franchement brouillasseux…
Allez finalement n’écoutant que notre courage on se décide pour la terrible et longue marche d’approche du paravalanche…
Il y a bien quelques bancs de brume mais pas de vent et dans L2 on a aussi droit au soleil alors…
Alors outre l’escalade toujours très plaisante ici on passe même en mode débardeur/teeshirt
Bon ça ne dure pas franchement longtemps car le vent et la brume ont tôt fait de revenir nous taquiner
Mais ce n’est pas grave ici on a le choix, aujourd’hui on reste dans le 5c/6a et on se fait plaisir
Au milieu de toutes ces volutes, l'escalade est belle et y a de l’ambiance
Plus haut même si on passe à la troisième couche c’est pour plus de couleur encore alors on garde le sourire.
Encore quelques jolis pas…
Sous cet angle un petit parfum d’Oisans sauvage, il ne nous en faut pas plus aujourd’hui.
Une dernière pause avec un petit coup d’œil sur les montagnes alentours
Le couloir Maximim fait vraiment grise mine….
Et il est temps de remettre les baskets et d’attaquer les rappels… Voilà une belle et jolie grimpette seuls au paravalanche, c’est rare, conclue par une petite pause sympa au gîte des Arias, what esle…
Encore un nom de voie bizarre mais qui a tout à fait son histoire puisqu’ici ne pas trop dépasser cette difficulté relève un peu de la gageure…
Aujourd’hui avec Cyril on n’a qu’une matinée alors on choisit l’accès par le bas, beaucoup plus rapide et assez aisé quand le Drac est paisible.
Paroi raide et passablement décomposée, témoin les énormes blocs à son pied, égal travail de titan des ouvreurs… on va rapidement le vérifier sur notre voie.
L1 par exemple offre des mouvements superbes mais a dû demander des heures de travail…
La suite est du même acabit, équipement impeccable, raideur et jolis mouvements qui peuvent rôtir un peu les avant-bras si on n’y prend garde… A noter quand même que malgré le travail énorme de Jean Mi on restera prudent avec le rocher. Dans L2 majeure pour l'endroit, un peu plus haut que sur la photo, Cyril en prenant un appui de pied léger, mais un peu à gauche de la trajectoire idéale fera partie un joli bloc….
Les photos sont un peu ternes, reflet de la météo un peu blafarde ce matin mais d’un autre coté on ne s’en plaint pas car sinon à cette période il ferait surement beaucoup trop chaud et puis notre humeur elle, n'est pas blafarde du tout et l’ambiance au-dessus du Drac est toujours superbe.
Une dernière longueur raide.
Et en même temps que le soleil, on arrive enfin dans du plus cool.
Une dernière facétie de Cyril qui émerge de la forêt vierge sommitale
Un petit coup d’œil là-bas sur l’élégante arête du Trident de Cognet qui méritera surement une visite et hop il est à peine 11h30 et c’est terminé. Merci encore Jean Mi pour ce nouveau terrain de jeu (Ponsonnas donc pour ceux qui n’auraient pas reconnu) à utiliser avec quelques précautions donc, mais parfait pour une escalade de proximité et merci Cyril pour la balade c'est un réel plaisir pour les yeux de te regarder te jouer de toutes les difficultés avec l'élégance et la souplesse d'un chat.
Une petite voie dans Belledonne aujourd’hui avec l’ami Jacques-Olivier (Joc). Bon on a pris les remontées mais il faut quand même marcher un peu pour atteindre l’attaque de Tom.
Et marcher dans la fraicheur du matin au-dessus des lacs Robert c’est bien agréable.
Et puis Tom c’est bien joli, L1 raide et pas suréquipée réveil un peu et ici L2 plus facile mais toujours raide est un vrai plaisir.
L3, un peu de gaz et un petit pas de 5+/6a ouah qu’est-ce qu’on est bien ici.
De R3 le vallon des Vans et les gendarmes de l’arête ouest du petit Vans parcourue avec Lio il y a quelques années.
La fin de L4 encore bien raide mais offrant une escalade toujours aussi plaisante.
Une petite pause au sommet de la première pointe pour admirer les lacs et après le petit rappel on s’offre les 2 dernière longueurs.
L5 est vraiment très belle avec sa sortie plein gaz au-dessus du couloir des Roberts et des lacs.
On profite de la vue plongeante et on apprécie l’escalade remarquable et continue dans de degré de difficulté (5c).
La dernière longueur est plus facile mais avec les volutes qui commencent à nous effleurer l’ambiance y devient franchement exceptionnelle.
Avant une sortie plein soleil au sommet… Bah y a pas à dire Tom c’est vraiment la voie la plus belle du coin je trouve. Et puis depuis le temps qu’on en parlait c’était ma première grimpette avec Joc, un compagnon fort agréable…
Un titre de film ? Oui aussi mais non aujourd’hui c’est encore le nom d'une voie d'escalade, avec Antoine cette fois-ci.
Une petite nouvelle d’ailleurs qui est une réécriture par Jean Mi d’une de ses vieilles voies, Pisse Copie, dont les spits étaient un peu trop dans l’axe de la résurgence sommitale. A gauche de la cascade de la Pisse elle sort sur la petite pointe tout là-haut.
Eh bien ma fois on a bien aimé. Un rocher noir certes parfois mal cuit.
Une petite zone de vires au milieu.
Mais surtout de fort belles longueurs, plutôt dans le 5c en bas.
Un gaz qui se creuse en montant.
De beaux 6a plus haut. L’ensemble des longueurs est vraiment bien équipé pour pouvoir grimper sans soucis même sur ce rocher pas tout à fait verdonesque comme dit Jean Mi.
Vers le haut on commence à apercevoir la cascade.
Et "la paroi déjà verticale se redressait encore". Une longueur de 6a avec une fin en surplomb plus facile qu’il n’y parait.
Puis une "abominable" longueur de 6c/A0 qui nous rôtira un peu les bras… Du coup pour le libre je ne lutte pas trop, j’en profite par contre pour mitrailler la cascade fort jolie sous cette angle.
Une dernière longueur en 6a encore pas mal et nous voici sur le plateau. La fontaine pétrifiante d’abord
Puis le sympathique refuge des Clots où on déguste une bière devant la Meije avant de redescendre rapidement par le retour de la via ferrata. Voila pour une dizaine de longueurs où on a un peu tiré sur les bras surtout dans le haut et ma troisième voie Cambon de la semaine, hum, hum on ne s'en lasse pas...
Mais qu’est-ce que c’est que ce titre d’article ? Le titre du dernier livre ou de la dernière pièce de théâtre branchée et à la mode ? Mais non, mais non…
C’est juste l’histoire d’un monsieur souriant qui a ouvert tellement de voies ici et ailleurs qu’il devient difficile de leur trouver un nom. Ces 2 noms vous paraitront surement plutôt bizarres pourtant ils ont tous les deux leur histoire... Je ne vais pas vous la raconter ici je vous laisse la découvrir si vous le souhaitez dans les jolis topos riches d’anecdotes et de portraits souvent croustillants rédigés par Jean Mi.
Parlons de leur escalade par contre. La première (l'histoire du chamois...) est une belle voie en granite juste au-dessus d’Ailefroide.
De la dalle mais pas que.
Avec et sous l’œil vigilant de Babeth
Des passages plus redressés et presque athlétiques.
Où il faut pousser sur les pieds mais aussi un peu tirer sur les bras.
Pour une fin tout en douceur sur un sommet presque pointu.
Et une belle et souriante descente en rappel avec vue sur le camping.
Le lendemain dans l’agréable fraîcheur du petit matin on marche un peu vers une mythique paroi.
Bon comme on est quand même un peu fainéant ce n’est pas vers elle qu’on va vraiment mais juste vers sa voisine. Un ersatz de Tête d'Aval dirait certain, certes mais pas que, puisqu'il y a aussi quelques avantages, une approche plus courte (une petite heure), de l'escalade moins exigeante en terme de longueur et d’engagement où on peut paresser (ou pas) sans stresser.
Et coté grimpe on y retrouve les principaux ingrédients de sa grande sœur.
Du rocher plutôt redressé
Des à plats parfois techniques.
Des dièdres où il faut savoir bien se placer
Des relais perchés avec vue sur la vallée et de belles envolées sur rocher délicatement abrasif.
Des traversés aériennes avant un final sur des dalles au 5c+ vraiment pas galvaudé…
Et puis bien sûr des rappels plein gaz.
Durant lesquels à plusieurs mètres de la paroi Jean Mi se fait un plaisir de voler.
Au retour comme il y avait une voiture et qu’on a enttendu des voix dans la paroi on essaye de repérer une cordée dans la vraie Tête d’Aval. Mais non finalement on ne verra personne. Voila cette fois il est vraiment temps de rentrer... En tout cas merci Babeth et Jean Michel pour votre accueil toujours décontracté et puis ça y est c'est le premier jour du reste de ma vie... j'ai enfin grimpé avec maitre JMC.