Une météo incertaine, des orages annoncés à la mi-journée on se rabat donc sur un truc pas trop loin et pas trop long (les orages ne viendront
pas et l'après-midi sera même plus ensoleillée que le matin mais bon pas de regret d'autant plus qu'au retour l'hospitalité et la bière furent très bonnes chez un célèbre VTTiste habitant le
Touvet... ).
Les Griffes de l’Ours
(ou Planche à Laver comme l'appelait les gens du coin), une dalle calcaire superbement travaillée par l’érosion. De la route forestière juste après le parking, ça ne paraît pas si loin et ça ne
l’est pas. Après une petite section sur une piste forestière secondaire, un cairn et une bonne sente marquée de rouge, en à peine 35 minutes on est à l’attaque. Une vire facile protégée d’un spit
ou deux, donne accès à un gros arbre qui marque le début de l’escalade proprement dite (il y a aussi une voie au départ de la vire).
Devant nous un surplomb
pemet de rejoindre la dalle principale. Sans topo on attaque plutôt vers la droite pour revenir ensuite un peu à gauche.
De nombreuses lignes
existent, avec cependant toujours un bon espacement entre les points. Si le rocher est effectivement splendide, l’escalade est assez spéciale, coincements de pieds parfois bien douloureux et
progression en écart sont au programme.
Dans L2 de guerre lasse
Antoine s’essaye à un peu d’escalade plus extérieure, ça fait du bien…
Les griffures de l’ours
et l’ambiance du jour, ciel un peu couvert mais rocher exceptionnellement sculpté.
Après une courte L3 où
on retrouve enfin une ou 2 prises horizontales, le temps tient, alors hop un petit rappel et on remet ça dans une voie un peu plus à gauche et un poil mieux équipée. Enfin bon pour le coup comme
le nœud de notre rappel s’est obstinément coincé dans une fine cannelure 1 mètres sous le relais (on la voit sur la photo...), c’est en s’auto assurant qu’Antoine gravit brillamment cette
longueur, ça l’oblige à lâcher les 2 mains pour remonter son prusik de temps en temps mais aucun problème cependant.
Pendant que je grimpe à
mon tour une cordée est arrivée et émerge de L1, toujours dans cet océan de cannelures (quelques gouttes apparaissent aussi mais finalement sans suite ni conséquence)
.
De nouveau au sommet on
profite des falaises de la barrière est de Chartreuse qui recèlent décidément plein de petits coins de paradis. Le retour lui aussi est très rapide, par le couloir à droite de la falaise on
retrouve facilement notre sente dont le haut est un peu plus alpin dans ce sens.
Une denière photo (agrandissable) sur notre falaise du jour où on
peut voir la cordée qui nous suivait dans L2, et en 25 minutes on est au parking. Voilà, si le coin et le rocher visuellement exceptionnel (sûrement un des plus beau de Charteuse) méritent
assurément une visite, on est un peu plus réservé sur le style d’escalade plutôt douloureux pour les pieds et un peu monotone. A noter aussi qu’outre l’espacement des points dans la dalle (en
5+/6a soutenu par où on est passé), un ripage en sortie du surplomb de départ pourra vous ramener possiblement sur la vire du dessous ce qui pourrait être très facheux. Pour le coté pratique
enfin, sauf pour faire plusieurs voies, une fois en haut la redescente à pied (montagnard) est bien plus rapide qu’en rappel.