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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 23:58

Retour aux rochers de Gonson. Aujourd’hui il fait beau et on y va donc l’après-midi pour profiter de la douceur et des lumières du soir. La marche d’approche est toujours aussi courte mais le débouché sur la crête est toujours aussi joli.

On connaît bien les rappels maintenant, ici le deuxième de 50m. A droite la belle dalle à gouttes d’eau où se déroule L3 la longueur la plus soutenue (6b) de «L’érudit des rudistes» notre voie du jour, un peu plus longue que sa voisine et un ton au-dessus.

C’est plus long car il y a 2 longueurs en traversée. Ici L2 tranquille avant d’attaquer les choses sérieuses.

Jean Claude dans les choses sérieuses au début de L3. C’est un peu physique d’abord, ensuite, on atteint une belle dalle où il faut un peu grimper entre les points (du 6a obligatoire sur quelques pas, on a trouvé).

L4 est très courte pour éviter le tirage puis dans L5 c’est à nouveau, après le passage d’un bombé vers la gauche, une grande traversée vers la droite cette fois.

A R5 une petite brise se lève et on remet une petit laine, le soleil descend doucement et c’est tout sourire qu’on débouche au sommet pendant que tout en bas Rencurel profite des derniers rayons. 

Le temps de rassembler les affaires et la lumière devient très belle. La semaine dernière on n’avait pas pu vraiment profiter de l’éclairage, là c’est parfait. Reste à rentrer sur Saint Nizier, c’est pile l’heure de l’apéro, une bonne Grim en regardant le soleil se coucher sur Belledonne, y a pire comme mercredi après-midi…  

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 16:12
Merci à Jean Claude de m’avoir entraîner pour cette petite grimpette dans un coin fort joli et pas loin de chez lui. S’il habite Saint-Nizier c’est la première fois qu’on grimpe ensemble dans le Vercors.

 

Là après une courte marche on débouche sur une belle crête qui domine le vallon de Rencurel et les gorges de la Bourne.
Ensuite 3 rappels nous amènent au pied de la falaise. Dans celle-ci 2 belles voie équipées récemment par Olivier Dutel sont tracées.  Accès aisé, jolie vue, équipement béton et difficultés raisonnables c’est vraiment de l’escalade plaisir qu’on vient chercher ici.  Pour aujourd’hui on remonte par la plus facile «D’un extrême à l’autre». 5 lg très bien équipées et plutôt en dalle sauf L2 nettement plus physique. 
Dans celle-ci, il faut s’employer un peu avec d’abord une dalle bien redressée puis un dièdre où si on se place bien c’est finalement moins dur que ça en à l’air. 
Après ça, le temps déjà plus hésitant que prévu depuis un moment, semble se dégrader de plus en plus…jusqu’à même lâcher quelques gouttes. Ca nous vaudra d’accélérer l’allure et d’enchaîner L3 et 4. Ca passe juste avec 50 mètres et pas mal de tirage. Fausse alerte cependant car avant la fin de la longueur le soleil revient…

Du coup ambiance plus détendue pour la courte dernière longueur.

Et on ressort sur la crête dans une ambiance plein vent qui décoiffe. Retour rapide à la voiture après une belle petite voie idéale pour occuper une demi-journée sans stress et dans un cadre vraiment splendide. Le Vercors finallement ce n'est pas que les grandes voies de sa barriere est ou de Presles, ses petites falaises intérieures recellent aussi quelques jolies perles. Pour celle-ci c’est sûr on reviendra faire l’autre voie, un poil plus difficile mais qui semble encore plus jolie.

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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 18:34

14h30 parking du Laisonnay, un peu fatigué (enfin surtout un…), mais après un petit sandwich et quelques boissons ça va déjà mieux et on décide d’aller faire un tour du coté de Pralognan (c’est tout prêt). Un nuit en refuge, 1300 m de déniv en grosses avec tout le barda de glacier tout ça pour se retrouver dans une voie falaise tout prêt de la route on se dit que dans la même journée le contraste doit être marrant. Et puis bon si on peut compléter notre beau périple du matin par un peu d’escalade ça serait pas mal, c’était quand même le but initial. La voie convoitée s’appelle «La fée du logis», 20 minutes d’approche, 5 lg en 5/5+ avec un peu de 6a qu’y disent dans le topo, on devrait y arriver cette fois. Attaque à 15h30 sommet vers 18h30 retour à la voiture vers 19h30, malgré la fatigue du matin on ne sera pas déçu d’avoir insisté un peu. C’est que si sur le papier ça ne fait que 5 longueurs, ces sacrées longueurs elles font toutes quasi 50 mètres et qu’à part 1 ou 2 très courts replats dans L1 ça grimpe de manière continue absolument tout le long.  L’ambiance aussi n'est pas mal du tout, ça se raidit progressivement pour finir sur le fil d’un petit pilier pas trop difficile mais assez gazeux et si on est dans la vallée la vue sur les alentours est elle aussi très jolie.

L1 la plus facile pour s’habituer au style de la voie tout en petites réglettes parfois un peu sales au début.
L2 ça zigzague et génère un peu de tirage vue la distance entre chaque relais. Tout en haut la sortie sur pilier terminal bien raide.
Avant dernière longueur c’est soutenu et si la difficulté est raisonnable, c’est raide, et il faut grimper entre les points.
La vue est sympa, ici en direction du Grand Bec mais aussi vers Pralognan et les glaciers de la Vanoise.

Vue de la route, ça a de l’allure et on ne regrette pas d’être venu découvrir cette voie. Et puis il fallait bien profiter jusqu’au bout de cette magnifique journée en montagne où si on n'a pas fait exactement ce qu’on voulait on a vu qu’on pouvait encore enchaîner une petite course glacière le matin et une belle petite voie l’après-midi, cool cette journée finalement.  

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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 15:29

Depuis longtemps on avait envie d’aller faire un tour à l’Epéna pour aller faire Zelix. Un petit parfum d’alpinisme et d’aventure et très peu d’infos sur cette voie qui est la plus abordable de la face, pas forcément pour la difficulté de l’escalade, mais à coup sûr pour ce qui est de l’équipement et de l’engagement. On part donc jeudi soir à 20h de Champagny pour monter au refuge de la Glière, ce n’est pas obligatoire mais ça raccourcit l’approche de 400m pour le lendemain. En montant on entrevoit la face à travers les nuages. Enfin plutôt les faces, car ce n’est pas à un seul sommet qu’on a à faire mais à une muraille de plusieurs kilomètres de large et 800 m de haut défendue par de petits bouts de glaciers qui ont l’air bien teigneux vue d’ici. En tout cas c'est magnifique et sauvage. A 21h on est au refuge, seul, mais la gardienne qui est redescendue nous a préparé un plateau petit dej pour le lendemain matin.

A noter que ce refuge et même au-delà, sont accessibles en VTT. On est dans le Parc de la Vanoise mais il y a une dérogation qui permet d’aller jusqu’au terminus de la piste soit 10 km pour 800 m de dénivelé. Balade pas très technique mais sûrement 3 étoiles pour ce qui est du panorama.

Le lendemain on décolle vers 8h sous la muraille nord de L’Epena déjà bien au soleil. Notre face n’est pas visible, elle est cachée derrière l’Encorgnelue petite aiguille sous la face sur la droite de la photo. Du refuge on doit redescendre 100m de dénivelé pour attraper un pont et le sentier qui permet de se glisser au milieu de la dense végétation. Vers 2200 on le quitte pour monter à vue vers le glacier de la Glière.

Chemin faisant Antoine sympathise avec les habitantes du coin, il devra ensuite accélérer notablement l’allure pour échapper à leurs manifestations d’affection…  
Une fois délivrés des avances de ces dames on attaque la moraine et on arrive en vue du glacier. C’est assez tourmenté mais ça passe bien rive gauche moyennant quelques passages en vraie glace (débutant en crampons ça peut être délicat). Une fois monté, il ne faut pas couper trop vite vers l’attaque à cause de très grosses crevasses mais monter en direction du col de la Glière pour rejoindre un replat.

L’ambiance est superbe, le col de la Glière lui est complètement sec. La gardienne me disait que jusqu’à il y a 3, 4ans il gardait de la neige/glace toute la saison, ce n’est plus le cas maintenant. Pour nous il ne reste maintenant qu'une traversée descendante pour atteindre l’attaque. Enfin l’attaque, l’attaque c’est vite dit car il faut la trouver maintenant cette attaque. Spit de 8 dans une fine fissure à la rimaye dit le topo… On cherche à l’endroit supposé et dans un coin où la rimaye peut être franchie, rien. On a pourtant amené les jumelles pour repérer éventuellement des points plus haut, pas facile à trouver… On se doute bien que par les temps qui court le niveau du glacier a pu beaucoup bouger. Il y a effectivement une zone plus claire d’environ 15 mètres qui semble matérialiser ce recul. On cherche donc au-dessus de cette zone mais malgré plusieurs aller/retour toujours rien. On hésite même à un moment à aller voir au-dessus, il y a bien plusieurs endroits où ces fameux 15 premiers mètres ne semblent pas trop difficiles mais bon, si plus haut on ne trouve rien, il faudra pouvoir redescendre et la rimaye est vraiment béante et très profonde par endroit…
Y a presque une heure qu’on cherche, on est prêt à abandonner mais on finit par aller voir vers l’Encorgnelue dans du rocher ocre. Ca ne correspond pas au Topo qui situe plutôt l’attaque à droite du rocher ocre justement. En plus à cet endroit le rocher surplombe, la rimaye n’est vraiment pas accueillante et pourtant… En regardant les choses de biais je tombe enfin sur le fameux spit. Il est effectivement au-dessus de la rimaye dans du rocher noir mais environ 15 mètres plus haut que le niveau actuel du glacier. Du coup en remontant le glacier de 15 mètres on retrouverait presque le topo.
Maintenant ça parait évident mais au départ, outre que l’endroit ne correspondait pas vraiment, pour repérer ce spit il fallait prendre un sacré recul ou regarder par le coté car à sa verticale il était complètement masqué.  Enfin bon voilà on a trouvé. Passer ce bref moment de satisfaction il nous faut maintenant réexaminer la situation et prendre la décision : y aller ou pas.
Déjà l’accès direct au spit est exclu. Il semble néanmoins atteignable par une traversée gauche/droite. Un pont neige plus quelques mètres qui ont l’air faciles doivent nous amener 5 mètres dessous. La suite semble être aussi possible…et on doit pouvoir le rejoindre. On repère même un autre point 20 mètres au-dessus. Ouais…un autre truc nous trotte aussi dans la tête, si le dernier rappel faisait par exemple 40 mètres compte tenu de la configuration actuelle il ne nous permettra pas de rejoindre le glacier… Bof, bof... tout ceci ajouté au temps perdu, on hésite.
C’est le moment où il faut choisir entre s’engager dans une superbe paroi avec cependant quelques points d’interrogations ou se contenter de cette belle balade glacière dans un coin magnifique et sauvage. Il y a quelques années le choix aurait sans doute été plus évident mais là en plus de la situation objective, pleins d’autres considérations entre en ligne de compte qui avec l’age ressortent d’autant plus facilement (famille, enfants...). Dans ces moments la frontière entre la sagesse et la frousse est toujours assez ténue et tout peut se jouer dans une expression ou un regard de son compagnon de cordée. Pour nous aujourd’hui ce sera direction le bas, avec toujours forcément quelques regrets. Pas trop toutefois car si l’expérience et le vécu ôte parfois une certaine insouciance favorable aux entreprises d’envergures, en revanche elles permettent facilement d’assumer la décision prise. A nos ages on est quand même là essentiellement pour se faire plaisir. Et puis bon, du coup, comme on pense être de retour à la voiture vers 14h, que les journées sont longues et que la Vanoise est généreuse on n'a peut-être pas dit notre dernier mot coté escalade

Descente du glacier de la Glière toujours de la vraie glace mais sous le soleil cette fois avec la face en arrière plan encore dans l'ombre.

La bas de la face vue en redescendant : l’attaque originale est sous la flèche rouge. Au-dessous c’est surplombant par contre ça doit s’atteindre pas trop difficilement en traversant de gauche à droite (flèche verte). Notre zone de vaines recherches initiales est sur la droite de l’attaque (en rouge).
L'Epéna vue de la voiture, à 14h Zélix sur la droite commence seulement à prendre le soleil. Pas besoin donc de l’attaquer trop tôt et choisir de préférence un petit matin pas trop frisquet et une journée sans nuage. Ce n’est pas ça qui nous a fait défaut aujourd’hui où ces conditions étaient tout à fait réunies. On va d’ailleurs réussir, malgré la légère fatigue du moment, à en profiter un peu plus loin...la suite
ici. 

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21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 19:06

Il y avait longtemps que j’avais envie d’aller faire un tour dans la face ouest de la Pointe de l’Observatoire où 4 voies sont tracées. L’approche décrite dans le Topo Maurienne paraissait bien compliquée et pour cause c’est pas du tout par-là qu’il faut y aller. La logique est vraiment d ‘accéder à cette face depuis Pralognan (Les Prioux) : 1000 mètres de déniv pour aller à l’attaque et retour tranquille par le col d’Aussois. Les belles photos de Cécile achevant de nous convaincre on y va donc ce jeudi.

Dans le vallon d’accès, le soleil se lève sur la Pointe de l’Observatoire…ça paraît encore bien loin vu d’ici.

Mais après environ 2h30 d’approche tranquille la face est en vue. 10 longueurs encore bien à l’ombre avec un petit névé d’attaque qui n’a l’air de rien mais qui est tout gelé et avec lequel il faudra ruser

Il est 11h le soleil n’est pas très loin mais on attaque «Trop tard Babar» sans l’attendre, rocher un peu froid.
Très froid trouve Antoine aux prises avec un beau passage pas facile dans L2.
L3, 11h30 ça y est le soleil nous rattrape, il ne nous quittera plus.

Sauf brièvement dans la traversée de L4 magnifique et tout en finesse coincée entre 2 surplombs. Dans L5 c’est mon tour et l’occasion de vivre une expérience inédite. Ca commence par de la dalle en 6a (classique pour le style de la voie) puis se termine par un dièdre et un petit surplomb. J’aime moins mais aller c’est riche en prises. Trop riche en fait car si aucune ne me semble branlante, il fallait choisir…ou tirer moins fort… Alors que je vais monter pour mousquetonner le point suivant, ça lâche main gauche, j’ai juste le temps de crier «pierre» et de suivre avec angoisse le gros bloc qui se dirige vers Antoine…Ouf !!! 1 mètre à gauche en tenant compte de l’esquive et loin de la cordée plus bas dans la voie d’à coté («Ni vu ni connu»). Je fais ensuite le point pour moi, tout va bien le spit du dessous n’était pas loin, je me suis juste un peu érafler la main droite que j’ai laissé traîner dans une fissure pendant la courte chute.  Bon un premier vol surprise en grande voie finalement c’est pas si terrible (quand c’est bien équipé comme ici). Ca rappelle aussi qu’en dépit de l’équipement, à cette l’altitude avec une fréquentation moindre et malgré le rocher apparemment très sain, on est quand même en montagne et il faut toujours être vigilant. 

Antoine survivant souriant du bombardement émerge du petit surplomb marquant la fin de L5.
L6, toujours de la superbe dalle.

Je repars dans L7 encore tout en finesse et Antoine attaque un joli petit dièdre pour varier un peu. Il reste ensuite un joli passage de 6a bien obligatoire dans l’avant dernière longueur.

Puis une dernière longueur en 5c un peu plus sableuse pour sortir sur l’arrête.

Là haut c’est la foule des grands jours, normal c’est un 3000 vraiment facile d’accès coté est et le cadre et le panorama sont splendides. Pour nous la descente est paisible et relaxe quoique 1300 m de descente sans les skis, c’est là qu’on commence à ressentir l’usure du temps…
Plus bas beau coup d’œil au passage sur Glière, Epena, Grande Casse... La Vanoise et ses belles escalades faisables à la journée c’est vraiment le top pour des pères de familles occupés comme nous. 

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