Le blog de la famille «Bertonche», de nombreuses façons d'aller passer un moment en montagne, quelques balades plus exotiques et aussi quelques concerts/ciné/livres ou autres "n'importe quoi"....(et
toujours beaucoup trop de montagne selon certaines…)
«Echo Park» de Michael Connely. Je n’avais jamais rien lu de cet auteur pourtant
classique dans ce genre. Pas déçu, l’histoire qui se passe à Los Angeles, est complexe, bien menée et sait tenir en haleine le lecteur jusqu’à la fin sur fond de serial killer et de corruption.
On fait la connaissance aussi de son héros récurrent l’inspecteur Bosch touchant par son humanité et ses contradictions.
«La Lionne Blanche» de Henning Mankell un auteur suédois. Décidément ils ont du talent pour les romans policiers dans ce pays (voir aussi ici ou là). L’auteur ayant vécu au Mozambique il nous fait voyager
entre la campagne profonde suédoise (la Scanie) et l’Afrique du Sud où l’Histoire est en marche avec la libération de Mandela et la fin proche de l’Apartheid. Le meurtre inexpliqué d’une mère de
famille suédoise nous entraîne au milieu d’un complot destiné à exécuter Mandela, c’est parfois beaucoup trop pour Kurt Wallander l’inspecteur de police personnage central de l’intrigue coté
suédois. Coté Afrique du Sud on côtoie directement les principaux protagonistes, les mouvements extrémiste Boers d’un coté, le président De Klerk et Mandela de l’autre. C’est passionnant et offre
aussi un éclairage intéressant et historique sur cette période de lutte cruciale là bas.
Et oui on se répète mais
s'il y a un film qu'on a vraiment aimé cette année c’est bien «Valse avec Bachir». Comme je suis flemmard voici ce que j'en disais à chaud :
"Ce film évoque les massacres perpétrés par les chrétiens phalangistes libanais dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila suite à l’assassinat de leur leader Bachir Gemayel. Il est mené
un peu comme une psychanalyse de l’auteur qui essaye aux travers des témoignages qu’il recueille de se rappeler des faits, de son rôle et de celui de l’armée israélienne dans ceux-ci. La scène de
départ, cauchemar récurrent d'un soldat, où une meute de molosses est lâchée dans les rues est carrément époustouflante et donne le ton du film. A travers les souvenirs ou les
rêves de chacun on avance lentement vers l’objet du film. Le choix du dessin animé permet un certain recul et une certaine fantaisie par rapport aux faits bruts qui sinon seraient parfois
insoutenables. Le graphisme est pas mal et la bande son est vraiment géniale. L’émotion va crescendo jusqu’à la scène finale où le passage aux images réelles vous cloue sur votre siège. Aller on
vous le redit on a adoré".
C'est toujours d'actualité d'autant qu'il repasse à Grenoble le Dimanche 25 Janvier à la Nef dans le cadre du festival Télérama 2009. A ne pas rater on vous le redit...
Enfin façon de parler et puis
c’est pour notre plus grand plaisir que Camille nous fait partager tout sa créativité et ses délires sur scène. Faite gaffe c’est contagieux, elle vous fera chanter, miauler, aboyer,
sauter…
Si vous êtes dans les premiers rangs vous pourrez même y perdre votre chemise (surtout si elle est orange ou noir…).
Même si le seul instrument de musique est un piano vous aurez l’impression d’entendre des solos de guitare, de la batterie… tout ça grâce à la super alchimie des voix, des corps et des sons qu’elle
met en place avec ses 7 musiciens. Vraiment un très grand moment dans la salle création de la maison de la culture qui est idéale pour ça, par trop grande pour une vraie
proximité et avec une acoustique parfaite. Elle passe encore demain soir alors si vous avez l’occasion n’hésitez pas…
Ah oui et puis aussi, en première partie, dans un registre plus classique, Sophie Hunger c'est pas mal non plus.
Toujours le même topo, belle journée, belles couleurs, faut en profiter. Même endroit que mardi, en VTT ce coup-ci avec toutefois un timing
trop serré. J‘ai eu beau accélérer sur la fin j’arrive quelques minutes après le soleil qui est déjà caché derrière le Moucherotte. Les journées où on travaille deviennent décidément trop
courtes.
Pour le coté culturel, cette fois j’ai découvert
« Only by the night » le dernier Album de Kings of Léon. C’était ma première écoute, absolument conquis, pas aussi bien que le précédent «Because of the times» selon les
vrais fans, moi j’ai préféré. Faudra que je réécoute les 2, en tous cas merci à Odile de m’avoir convaincu de découvrir ce groupe.
Ce temps pluvieux dégage du temps pour…le bricolage, euh non ça c’est
pas pour moi, mais la lecture par contre j’adore. L’occasion donc de découvrir 2 auteurs.
Gerard Mordillat d’abord. Il nous propose avec «Les Vivant et les Morts», un roman
à la Zola. Celui-ci se déroule à Raussel une ville de l’Est de la France qui ne vit que part et pour sous usine, «La Kos». Aussi, quand 6 mois après un premier plan social, le groupe financier
qui l’a possède décide de la fermer définitivement, c’est le drame. A partir de cette situation hélas classique, l’auteur déroule une étude sociale mais aussi romanesque dans laquelle il met en
parallèle la violence implacable et cynique des tenants du capital et les réactions simples et souvent désespérés des ouvriers luttant pour la sauvegarde de leur emploi. Au-delà des batailles
convenues patronat/syndicat/ouvriers on y trouve surtout de très beaux portraits de gens simples et attachants se débattant dans leur problèmes matériels mais aussi sentimentaux que la situation
tendue du moment met particulièrement en exergue. Un roman fort qui secoue notre indifférence et qui nous amène à nous poser quelques questions essentielles sur notre mode de vie car «dans ce
monde ou la raison financière l’emporte souvent sur le soucis des hommes, qui doit mourir ? Qui peut vivre ? ». Avant cela j’avais lu aussi du même auteur et dans la même veine «Notre part de
ténèbres» (son tout dernier roman en fait). Ici c’est les ouvriers de «Mondial Laser» qui après la fermeture de leur usine s’invitent à la croisière de fin d’année de leurs ex patrons et
actionnaires. Ils prennent ceux-ci en otages et leur font à leur tour connaître ce que peut être la peur du lendemain. De la même façon que dans «Les vivants et les morts» on y trouve de beaux
portraits d’hommes et de femmes. La révolte par contre est ici poussée beaucoup plus loin et cela se lit comme un véritable roman d’action dont personne ne sortira tout à fait indemne à la fin
qui rappelle un peu Titanic…
Dans un autre registre j’ai ensuite commencé «Dans la main du diable » d’Anne-Marie Garat. Dans celui-ci on suit les aventures de Gabrielle jeune fille d’origine hongroise
qui en 1913 part à la recherche de l’histoire de son premier amour mort en Birmanie. Construit comme une grande fresque sur la société de ce début de siècle si je n’ai pas encore terminé, 1300
pages c’est long, c’est passionnant et j’ai vraiment plaisir à me replonger dans cet univers romanesque chaque fois que mon temps le permet. Merci
à Agnès de m’avoir fait découvrir ces 2 auteurs passionnants. A aller voir auxcafés
littéraires de Montélimaroù ils passent cette année.