Il y a des bouquins qu’on commence et qu’on ne peut plus lâcher. Depuis que j’ai lu cet article de Florence Aubenas j’avais envie d’essayer ce qui semble être le polar du moment.  Waou !!!  je me suis aussi laissé envahir par ce roman lu en à peine 2 jours à la faveur de ce temps plutôt pluvieux…
Si la trame est celle d’un Polar dont les méandres très sombres rappellent parfois les JC Grangé et si l’un des personnages principaux Michael Blomkvist, journaliste enquêtant sur les milieux d’affaires, est plutôt classique, le contexte, la Suède et le personnage de Lisbeth Salander, jeune rebelle intransigeante venue de nul part et ressemblant un peu à Nikita, sont vraiment originaux. Et c’est aussi la découverte de toutes ces facettes qui compte autant que l’histoire. Bref j’ai hâte de lire les 2 autres tomes, pas possible demain les librairies sont fermées, mais sûrement la semaine prochaine. Dans le genre laissez vous tenter par l’expérience, elle sera de toutes façons brève car l’auteur Stieg Larsson est mort juste après avoir terminé le 3eme tome.

Mais au combien agréable puisqu’on a vu ce soir Ange à la maison de la musique de Meylan. Ange c’est un groupe de Rock français fondé par les frères DECAMPS au début des années 70 et qui a eu, bien avant Téléphone, son heure de gloire. Dans la veine des débuts de Génésis ou de King Crimson ils distillaient un rock progressif et parfois théâtrale. Trop jeune à l’époque je ne les avais jamais vus en concert par contre ils avaient bercé quelques années de Lycée. C’est donc avec curiosité qu’on est allé les redécouvrir hier soir. Du groupe d’origine il ne reste que Christian DECAMPS entouré de plus jeunes musiciens dont son fils Tristan. Quelques vieux morceaux (dont le très beau Emile Jacotey) et beaucoup de nouveautés, quoique cette notion soit toute relative pour nous qui avons décroché depuis « Guet-apens » qui date de 1978. Un son très électrique, de belles envolées symphoniques, une touche de poésie, de très bons musiciens avec une mention spéciale à Tristan, terrible au clavier et au chant. Le vieil Ange à toujours la pêche et nous a fait passer une très bonne soirée. Une mention spéciale aussi à l'auditorium de la maison de la musique, petite salle très pratique et sympa pour des concerts à taille humaine.

Secrète dans «Un secret» de Claude Miller. Une histoire familiale et amoureuse sur fond de Shoah. Le scénario est somme toute assez classique et sans surprise une fois que, assez tôt dans le film, le secret est dévoilé. Ce n'est pas désagréable mais un peu convenu. Coté acteurs si Patrick Bruel n’y est pas très convaincant, Cecile De France y est elle, complètement lumineuse. Les seconds rôles Ludivine Sagnier ou Julie Depardieu sont pas mal non plus.

Désintégrée dans «7h58 ce samedi là » de Sidney Lumet. Une enfance qu’on devine trouble mais dont on ne sait rien, on en voit par contre toutes les conséquences terribles. L’issue du cambriolage est vite dévoilée mais c’est justement le point de départ du film puisque que grâce à un scénario astucieux on y revient en permanence au travers des divers protagonistes. 3 acteurs magnifiques. Les 2 frères, Philip Seymour Hoffman dominateur mais pathétique et aux abois, Ethan Hawke faible et parfois insignifiant. Le père Albert Finney impeccable patriarche qui va jusqu’au bout de son désespoir pour rétablir sa justice. Tout ça est assez