Après Indiana Jones, la découverte d’un nouveau canyon mauriennais avec Simon. On se gare à la sortie de Modane et on commence comme il se doit par un peu de marche pour aller à la rencontre des premiers bouts de glace, une petite demi-heure et on y est.

Ca grimpe tranquille.

Une succession de sections où on marche et de ressauts, ici le plus long une soixantaine de mètres cotés 3+

Du dessous

Ou du dessus, avec un petit passage raide à la fin où on est sous la douche.

Peu de difficulté donc

mais une très belle ambiance

Et même quelques passages en mini goulotte très ludique.

Par ici.
Un petit passage raide (évitable si on veut en rive droite)

Avec une sortie très sympa. 

Le dernier ressaut qui réserve une fin assez particulière (non visible sur la photo). On peut l’éviter mais ce serait dommage, quoiqu’à partir d’un certain embonpoint ça peut devenir problématique…

Pour passer, il faut en effet poser le sac et se glisser à plat ventre sous un énorme rocher. Très original et bien à l’image de cette jolie cascade facile et ludique, idéale pour une initiation un peu sportive, l’ensemble fait quand même 500 m de dénivelé. Retour très simple par un sentier qui ramène au début du canyon, voila pour une jolie promenade en mode récup et un très bon moment passé avec Simon.

Avant le redoux annoncé on profite toujours des bonnes conditions actuelles. Aujourd’hui un petit tour dans un endroit qu’on ne connait pas mais au fort potentiel parait-il, Orelle. Bon si c’est vrai qu’au départ, entre l’autoroute et la voie de chemin de fer, ce n’est pas très glamour, par la suite on sera enchanté.

45 minutes de marche pour s’extraire de la vallée. Et hop on y est. On a jeté notre dévolu sur la cascade la plus évidente du bas, elle a plusieurs noms selon les sites : La Classique, Lanchinal, Cascade de la Boulangère.

Quelques petites longueurs faciles pour s’échauffer.

Puis ça se redresse un peu, et même pas mal dans L5, qu’on voit un peu plus haut.

Loisyann dans L5 justement. De très jolis pétales et autres méduses caractéristiques des longueurs se formant sous des surplombs.

Relais confortables et vue sur d’autres cascades (y en a plein dans le coin…)

Fin de L6, la vallée commence sérieusement à s’éloigner. C’est aussi ici que se termine la première partie de notre cascade. Après cela, un traversée descendante vers la gauche nous permet de rejoindre une autre ravine.

Que l’on remonte une centaine de mètres pour rejoindre une deuxième cascade de 4 longueurs dont certaines assez corsées.

Une grande longueur facile d’abord mais de près de 70 mètres, à force ça fait mal aux mollets quand même.

Puis le vif du sujet, une quarantaine de mètres en 4+/5. La glace n’est pas mauvaise alors ça va plutôt pas mal pour Lois... nonobstant quelques coincements de piolet dans le passage le plus raide..

Un peu de facile ensuite puis la longueur de la voie. Une fine goulotte, verticale sur une quinzaine de mètres où la paroi surplombante gêne pas mal le planté du piolet. Assurément le crux pour nous, coté seulement 4 dans le topo C2C, ce jour c’était beaucoup plus technique que ça.         

Relais et cadre 3 étoiles ensuite...on apprécie

Comme la longueur suivante d’ailleurs, là aussi on doit se faufiler entre la glace et le rocher dans une architecture remarquable mais c’est plus facile  alors on profite vraiment. Faut dire qu’après 10 longueurs et plus de 800 mètres de dénivelé on n’est pas mécontent d’en terminer. On n’avait pas forcément cela en tête ce matin mais du coup ça fait une belle grosse journée de cascade, d’autant qu’il est plus de 17h et qu'il faut encore redescendre…

Pour la descente on laisse tomber les rappels et autres couloirs pour choisir un retour par un chemin. Celui-ci s'atteint facilement juste au dessus de la sortie de la cascade et s'il il faut brasser un peu sur le haut, il nous ramène tranquillement et sans stress sur Les Sordières puis à la voiture. A notre arrivée il fait de nuit alors que ce matin on rêvait de bière au soleil mais ce n’est pas grave on a été enchanté par notre première visite ici, plein de possibilités, une certaine ampleur… on y reviendra surement.

Depuis le temps que je demande à Thomas d’essayer la superbe paire d’Asollo rouge qui traine dans le garage (merci Yves pour le prêt), il commence à se douter de quelque chose… Aujourd’hui ça se précise, il les passe, elles lui vont, c’était le seul maillon qui manquait, maintenant plus le choix, toutes les conditions sont réunies, y plus qu’à essayer… Mais essayer quoi d’abord ?  

De la cascade pardi. Je le convaincs qu’avec les conditions actuelles, en à peine une demie heure de voiture on y est, qu’il ne marchera pas plus d’une minute, que si ça ne lui plait pas on pourra faire demi tour tout de suite. Donc voila, le tour est joué, à 17h on est prêt.

Je monte rapidement puis redescend en rappel et c’est maintenant à Thomas de jouer. C’est son premier contact avec des piolets/crampons et si la cascade n’est pas difficile c’est juste ce qu’il fallait.

C’est que pour un enfant, proportionnellement le matos est plutôt lourd et le geste pas tout à fait évident. Les crampons ne mordent pas à chaque fois et les piolets ne plantent pas à tous les coups. Faut dire que comme il fait -9, la glace comme hier, est plutôt dure.

Le meilleur moment pour lui, la descente et le gouter à la voiture… un peu angoissé au départ mais pas mécontent d’avoir essayer tout de même.

Et pour compléter, cette cascade très pratique pour une initiation, devait être très fréquentée aujourd’hui, puisqu'à 17h il y avait encore 2 cordées dans la partie droite très bien formée cette année.