Une semaine sans voir le soleil, ni skier cette rare à cette époque. Quoique pour le ski en cette saison parfois la motivation est un peu dure à trouver, en effet comme toutes nos sorties se font à la journée, les heures de rendez-vous deviennent carrément indécentes. Mais bon aller, la neige tombée en altitude et l’éclaircie matinale prévue nous décident une fois de plus. Départ donc à l’heure où le parking de la Choue (boite de nuit devant laquelle on passe) est encore bien rempli et direction le Lautaret. Le ciel est encore bien bâché, on a même de la pluie puis un peu de neige en passant le col, mais ce n’est pas grave on l’a joué tactique. Du Casset notre balade commence par 2 heures de montée sans aucun problème d’itinéraire pour rejoindre le col d’Arsine.
Alors on conserve le
moral et on patiente tranquillement.
Une fois au Col on a bien
quelques hésitations mais les premières éclaircies sont là et nous dévoilent progressivement le vaste et fabuleux cirque d’Arsine. L’ambiance est fantastique avec toutes ces corniches et ces
sommets plâtrés on se croierait dans les Andes. Je n’étais pas venu ici depuis bien longtemps alors avec les copains on fait le tour du cirque avant de jeter notre dévolu sur un des couloirs du
col de la Pyramide.
Lois prêt pour 500 mètres
de challage. On se relaie plus ou moins selon la forme de chacun, le cadre est vraiment splendide et comme d’hab la sonnerie du réveil n’est plus qu’un lointain mauvais souvenir.
A mi-couloir, étroiture
et goulotte, ça promet un peu de ski technique à la descente.
Plus haut ça s‘élargit à
nouveau et si on profite toujours de la goulotte pour moins brasser, les contre-pentes larges sont prometteuses.
Après les derniers mètres
en brasse coulée, on ne force pas l’impressionnante corniche et c’est dans une ambiance frisquette mais à l’abri du vent qu’on se prépare tranquillement à la descente.
Bonne grosse neige, mais
ski parfois technique.
Car si en haut c’est
large
Plus bas ça se rétrécie
et Manu skie les contre-pentes bien raides pour éviter la goulotte centrale. C’est souvent le cas dans ce type de couloir en cette saison.
Lio au niveau de
l’étroiture, évitée par un passage raide où les rochers ne sont pas loin.
L’élégance du télémarkeur
(Lois) dans la partie basse plus large mais non dénuée de piège, nous y ferons partir deux petites plaques superficielles…
Partie finale,
au-dessus de la rimaye, bonne neige et grandes courbes
Bas du cône, et même
pas besoin d’aller dans les Andes pour avoir des ice-flute.
Ensuite une traversée
et une légère remontée sous les beaux séracs du glacier d’Arsine nous permettent de gagner le haut de la moraine d’où on n’a plus qu’à se laisser glisser jusqu’à la voiture. La neige est un peu
collante mais moyennant un peu de bricolage en bas c’est sans beaucoup d’efforts et skis aux pieds qu’on regagne la voiture. Cool, de quoi rester motivé pour la fin de saison ? Autres
impressions et photos ici.