
Le blog de la famille «Bertonche», de nombreuses façons d'aller passer un moment en montagne, quelques balades plus exotiques et aussi quelques concerts/ciné/livres ou autres "n'importe quoi"....(et
toujours beaucoup trop de montagne selon certaines…)
Et oui, il y a quelques années c’est tous les week-ends qu’il randonnait. Avec son compère le Beloi on dit même qu’ils auraient initié des petits jeunes à la rando et à la pente raide. Certains ont bien mis à profit les leçons enseignées. Mais cette année pas de Pacal sur les skis, on l’aurait bien aperçu une fois tentant de renouer avec l’activité en cachette au Jas des Lièvres mais c’est tout. Aussi quand il nous propose une soirée dans sa résidence secondaire secrète vers Villard d’arène, on s’empresse d’accepter. Même si la météo risque d’être tangente ce jour dans ce coin, on se dit qu’on trouvera bien quelque chose à faire. Après une soirée sympathique, l’animal ne manquant pas d’humour, le lendemain matin la météo est effectivement assez moyenne. On doit donc revoir notre objectif initial. Mais qu’à cela ne tienne entre copains et dans la bonne humeur on trouve toujours matière à s’amuser. Ce sera donc encore une belle matinée. Pour les infos techniques c’est ici. Pour le reste, le Beloi m’ayant envoyé un petit texte, le voici ci-après, illustré simplement par quelques photos du Pacal style (un peu derrière à la montée mais toujours souriant à l'arrivée, direct et rapide à la descente et parfois on peine un peu à suivre...).
Parfois, la rando ne se limite pas à la recherche de la plus grande pente ou à la descente d'un couloir à priori jamais skié. La ballade d'aujourd'hui me laissera d'autres images. Une météo moyenne, un regel médiocre nous pousse ce matin, à parcourir un itinéraire « de repli ». Les 500 premiers mètres de dénivellation se passent en discutant de tout, sauf de montagne ! Cinéma, livres, voyages ou concerts : chacun donne son point de vue, sa vision des choses et hop ! On se retrouve comme par magie, à plus de 2000 m d'altitude.Voici le temps de la première pose. On consulte la carte (ceux qui ont de bons yeux), on grignote quelques fruits secs, on discute sans cesse. Jo, avec son oeil de lynx, repère un petit couloir dans les arêtes de Roche Bernard. Quelques échanges plus tard, nos spatules se dirigent, d'un même élan, vers cette légère échancrure qui nous a attirés. La pente augmente sensiblement, ceux (celui) qui ont moins de souffle parlent moins.
Une bonne heure supplémentaire et nous voilà déjà au sommet. Il est à peine neuf heures !
Ambiance détendue, bons
mots, ceux (celui) qui avaient perdu leur souffle le retrouve, chahut verbal digne de jeunes ados excités, poses photos innombrables. La descente sur le hameau du Lauzet reste une formalité.
Un vrai scandale, je n’avais jamais été vers Ailefroide à ski. Pascal lui une fois mais il y a très longtemps pour faire seulement la Bosse de
la Momie. Départ donc vendredi soir pour 2 jours par-là bas. Pour le week-end de Pâques, on n’essaye même pas les refuges. Ce sera donc 2 nuits dans le Multivan mais avec tout le confort qui sied
à nos vielles carcasses : petit frigo pour que les bières soient fraîches au retour, petit table pour le petit dej… Manque juste un peu de chauffage, samedi matin les vitres étaient givrées
à l‘intérieur, en effet il faisait –3 dehors, m’enfin bon par rapport à la tente c’est quand même royal.
Le premier jour sur les conseils d’Olivier (OLE) et alléché par la description qu’en fait Lio (LTA) dans le topo Ecrins Est, on part faire les Agneaux par le glacier en S. Nous ne serons pas déçus du voyage.
C’est magnifique, soutenu, un poil technique, l’arrivée sur la calotte est
vertigineuse.
A la descente les conditions de neige du haut nous changent un peu des derniers
couloirs plus raides mais en poudreuse et descendu sans même sans apercevoir.
L’après midi se passe à glander dans la vallée qui est ma fois très jolie. Le soir plutôt que d’aller au resto, on se bricole un repas digne de notre jeunesse avec des pâtes et ce que l’on a sous la main avant de remonter dormir au parking.
Y avait longtemps que j'avais envie d'aller faire la rampe Nord Est des Rochers de la Barme. Puis bon, comme ça ne motivait pas outre mesure mes
compagnons habituels et qu'il y avait toujours autres choses à faire les années ont passé... Jusqu'à hier où à l'occasion d'une rando programmée avec Jean ça a été l'occasion.
Jean propose la balade à Jérôme qui skie bien mais qui débute la rando (c'était sa septième). Il est bien un peu inquiet sur le but de la course mais l'enthousiasme communicatif de Jean ont raison de ses réticences initiales. Après, cela nous a quand même valu quelques moments d'inquiétudes qu'on a essayé de désamorcer.
En vue du couloir :
- c'est là haut, à d'accord, effectivement au début je pensais qu'on allait tout droit au fond du vallon puis je vous ai vu bifurquer à gauche...
- mais non au fond c'est le col de la Pierre, rien à voir, puis en plus là bas il fait trop chaud là au moins on est à l'ombre...
Au début de la rampe :
- tient mais c'est un peu raide quand même, et plus haut c'est comment ?
- ben on n'en sait rien. En fait ce couloir est décrit nul part donc faut aller voir... mais bon la neige est super bonne, imagine tu tombes tu fais un trou.
Dans la deuxième partie plus
exposée mais en très bonne neige :
- jamais je descends là, t'a vu les barres au-dessous
- Oui mais regarde cette poudreuse, tu tombes pas là dedans et puis même, tu t'arrêtes sans problème.
- .......
- Aller c'est à peine plus raide que la cime de la Jasse
- .......
- Bon d'accord c'est un peu plus raide mais c'est vraiment en supers conditions, de toute façon les couloirs on essaye toujours de les faire en bonnes conditions parce qu'on est là uniquement pour ce faire plaisir
- Ouais (pas vraiment encore convaincu). Mais en haut est ce qu'il y a une échappatoire versant sud ?
- Peut être mais on n'en sait rien puisque comme on te l'a déjà dit on n'a pas vraiment d'infos sur ce couloir.
En haut de la rampe on arrive sur une arrête toute plate et Jérôme décide de s'arrêter là.
C'est vrai que les 2 traversées
qui vont nous permettre d'atteindre l'arête sont encore plus exposées, surtout la première assez raide et juste au-dessus d'une goulotte. On sent qu'il a sa dose et on ne le pousse donc pas cette
fois-ci à continuer. Ceci dit une fois l'arête atteinte, il y avait vraiment une échappatoire très facile versant sud. Comme ça Jérôme ne sera même pas tenté, en plus vue les conditions on pense
vraiment qu'il peut descendre sans problème.
Après une petite pause on le
rejoint et la descente se passe effectivement tranquillement, la neige est très bonne.
Jérôme est quand même soulagé une
fois la première partie de la rampe atteinte.
A la pause rituelle à la cabane de
la Pierre il est finalement bien content de la balade, même si il nous dit qu'il s'était promis de ne pas faire de truc exposé. On lui dit que si il fait un peu de couloir de toute façon il y
aura toujours un moment ou il côtoiera ses limites techniques ou psychologiques.
Et qu'après, tout est question de
dosage et de progression tranquille. Aujourd'hui par exemple même s'il y avait un peu d'exposition, la pente n'était pas très raide et les conditions étaient vraiment idéales.
Et puis de toutes façon, les questions que s'est posé Jérôme, moi je continue à me les poser, pas dans ce degré de difficultés mais quand j'atteins les limites de ce que je fais
habituellement. C'est toujours l'éternel débat : truc plus cool/truc plus dur. Dans ces cas là aussi, les copains, la confiance qu'on a en eux et
leurs motivations aident souvent à prendre les bonnes décisions. D'autres photos/infos/impressions ici
Encore un petit tour rapide depuis Prabert. Comme d’habitude, des rencontres toujours sympathiques, une belle pente, de la bonne neige et jamais
trop de monde.
Un retour à la maison à l’heure
de l’apéro pour refaire une fois de plus la course et bien d’autres choses autour d’une bière. Tout est dit dans les commentaires de la course ici.