Le blog de la famille «Bertonche», de nombreuses façons d'aller passer un moment en montagne, quelques balades plus exotiques et aussi quelques concerts/ciné/livres ou autres "n'importe quoi"....(et
toujours beaucoup trop de montagne selon certaines…)
Agnès voulant encore skier on continue à exploiter les bons plans de proximité et à se lever tard puisqu’aujourd’hui le regel promet d’être bon et que le coin visé regarde plutôt l’ouest.
9h15 après une petite dizaine de minutes de portage on chausse.
Grand beau regel excellent tout comme y z’y disait à la météo…
Après une grande traversée dans la pente où on a failli divorcer plusieurs fois, c’est que malgré les couteaux et une neige plutôt aimable elle n’aime pas ça madame ce genre de passage (je le savais mais j’ai pris le risque… du divorce je veux dire…), on rejoint des pentes plus clémentes au coup d’œil toujours sympa.
Sous le sommet
La pause, comme on est seul on s’étale et puis pour la bonne cuisson des pentes on n’est pas encore vraiment pressé
Aller il est juste temps d’y aller
On la sent la bonne moquette là non ? C’est tellement bon que je convaincs Agnès d’aller chercher quelques trajectoires plus audacieuses. Et oui cette face nord des Aiguillettes de Vaujany plein centre elle en recèle quelques-unes.
Avec 2 ou 3 nuages et tout ce blanc ça donne quelques angles de vue plutôt sympas.
Après ces 500 m de belles pentes on s’arrête sur le premier gros replat et on remet les peaux pour remonter sur une épaule au-dessus du Col de Sabot. De celle-ci je laisse Agnès méditer sur ces quelques virages un peu raides pour aller piquer un petit sprint vers le sommet de Côte Belle.
Et m’y voici donc, cette face ouest était quand même trop tentante.
Je rejoins Agnès un peu plus bas et après le ski de pente, elle s’initie au ski sur herbe, peut être moins expo... mais qui sait une motte de terre mal placée....
La météo annoncée n’est pas franchement terrible aujourd’hui mais comme les jours précédents il nous est promis quelques éclaircies le matin avant les orages. Aucun regel à attendre mais comme Belledonne est bien pourvu en névé cette année…
Départ vers 8h du pont de la Betta, s'il y a bien quelques nuages, les sommets sont visibles et je crois fermement à l’éclaircie. Alors, alors... elle finit par arriver et c’est au soleil que je débarque au Lac de Crop
Ce n’est pas le grand beau et quelques volutes taquinent les sommets mais bon je ne plains pas.
Vers le haut.
Et sur la droite les petits couloirs qui permettent l’accès au Grand Replomb sont ensoleillés
Du sommet la face nord-est plonge littéralement sur le Lac de Crop. C’est joli et ça tombe bien c’est par là que je redescends.
Un petit couloir puis la large pente médiane, le lac se rapproche et le ski est vraiment facile dans cette neige souple à souhait.
La sortie, à gauche l’accès au lac barré par une haute barre rocheuse, à droite la vire astucieuse qui permet de rejoindre les pentes empruntées à la montée.
Un dernier coucou au lac et hop en optimisant la neige on peut encore redescendre à ski jusqu’à 1500 (à l’endroit où le GR par à droite en forêt), 1000 m à ski pour 200m de portage à la descente (400 à la montée), pas mal. Même si la devise du jour était « Pas de Bertonchinette, pas de Grand Colon Basket » on peut encore s’amuser à la matinée dans Belledonne.
Au départ je n’aurais pas forcément choisi de venir randonner ici mais comme ce week-end on fêtait l’anniversaire de Jean Luc à Gresse je me dis qu’un truc à la mode "Grand Colon/baskets" ça peut peut-être jouer.
Après les "agapes" de la veille, vers 8h j’attaque donc skis sur le sac, c’est un peu couvert et la neige parait bien loin mais ce n’est qu’une impression en fait
Un peu plus haut le soleil est là et je chausse.
L'accès au Pas est sans souci et me voici sur les crêtes, l’enneigement y est un peu discontinu.
Mais une fine bande de neige, résidu des énormes corniches qui peuplaient encore l’endroit il y a quelques temps, me permet de monter à ski à quelques dizaines de mètres du sommet.
Corniche finissante et petite fenêtre sur Gresse où les copains dorment encore.
Du dessus le Pas de la Posterle qui passe encore bien à ski.
Du sommet vers le sud, Grand Veymont, Petit Veymont (un autre plan possible avec très peu de portage…) et Mont Aiguille.
Vers le bas, la petite combe nord qui permet de prolonger la descente.
La barrière est, bien déneigée quand même si on regarde au nord, mais bon pour un 6 mai…
La descente est plaisante sur ce névé parfait, je ne résiste donc pas à un petit bonus en ouest avant de remonter au Pas.
Un dernier coup d’œil et la neige me ramène à 200m de dénivelé de la voiture, pff je ne remettrai même pas les baskets pour parcourir ces paisibles pelouses. Vers 10h30 je suis à l’heure pour le petit dej et l’autre balade, à pied celle-ci… Hum, hum 1000m de déniv dont 800 m skié, quel plaisir d'être encore sur les planches en mai dans le Vercors.
7h on quitte la Bérarde, Seb en basket (ça aura son importance…) et nous en chaussures de ski.
L’allure est soutenue… Juste avant de chausser on rejoint Hughes, Steph et JP. On papote un peu et on y va. On a un peu d’avance sur Seb puisqu’il doit mettre ses chaussures, mais bon, il va vite nous rattraper se dit-on.
Le paysage est fort beau, témoin cette élégante face parcourue la semaine dernière par d’audacieux skieurs. Nous ici, si l’allure ne faiblit guère on se caille quand même un peu. En effet une vent puissant arrache de la neige sur les sommets et dévale Bonne Pierre à toute allure.
Les hauts sommets du cirque sont un peu encapuchonnés. Le Mayer n’a pas l’air si pire même si les conditions doivent y être bien sévères aujourd'hui.
D’ailleurs qu’est-ce qu’on fout là à l’ombre et dans le vent alors qu’en face il semble faire si beau… Enfin bon pour le moment si on monte, on monte, y a quand même un truc qui nous parait bizarre, Seb ne nous a toujours pas rattrapé.
Vers 2600 on bifurque vers notre couloir, la neige y est particulièrement infâme, croutée et plutôt ravagée par les coulées… on continue quand même un peu, déjà 1000 mètres au compteur et il n’est même pas 9h… C’est là qu’une fissure s’insinue dans notre motivation. Pff ça caille, la neige est toute pourrie (même si au-dessus de l’étroiture ça semble meilleure), Seb a dû avoir un problème technique puisque que c’est maintenant Hughes, Steph et JP qu’on voit débouché dans le vallon…. Bof bof et si on allait commencer la deuxième journée plus tôt que prévu c’est pas Seb qui doit nous attendre en bas qui s’en plaindrait…
Aller hop, on enlève les peaux et après une descente « inoubliable » en boulles gelées et croute cassante on rejoint Hughes, Steph et JP dans le vallon. Ils nous confirment les ennuis de Seb, fixation avant cassée, hum, hum heureusement que c’est arrivé en début de montée…
La descente de Bonne Pierre est plutôt pas mal une fois qu’on est sous la zone de regel. Avec le soleil tout devient plus sympa de toute façon. On croise encore des connaissances, Joc puis Philippe et vers 10h nous voici de retour à la voiture.
La Plum cassée de Seb, les cannes à pêche de Cyril… C’est peut être à la pêche finalement qu’on aurait dû aller aujourd’hui. Bon ceci dit avec un retour sur Grenoble vers 11h rien n’est perdu... Un samedi à oublier alors ben non pas vraiment parce qu'une visite à Bonne Pierre ça reste quand même sympa, on a tellement de bons souvenirs ici.
Et puis si d’aucun trouve que ça manquait singulièrement de bertonchinettes, le soir par contre elles étaient bien là et complètement déchainées...
Bon c’est sûr que vu sous l’angle de la photo ci-dessous on pourrait en douter
Mais non pourtant on y est arrivé.
D’abord le départ était plutôt ensoleillé.
Et puis aussi il avait Juliette une parfaite copine de « cordée ».
Toute la combe était à l’abri du vent et nous offrait comme d’habitude ces jolis contrastes hiver/été.
Bon c’est vrai que sur le haut on s’est un peu fait secoué.
Et qu’au sommet nous ne sommes pas tout à fait allés.
Mais une fois le plateau complétement gelé, avalé
La neige douce s’est de nouveau invitée
Et c’est redevenu ensoleillé.
Et puis en exploitant bien les névés et moyennant 2 petits déchaussages de quelque minutes, à la voiture nous nous en sommes retournés… Du coup encore une jolie matinée juste un poil musclée, mais finalement appouvée sur les crêtes du Brouffier... (Et là j’arrête parce que j’ai plus de ééé)