Je ne pensais pas vraiment revenir ici aujourd'hui mais ce matin il semble faire beau et même vraiment très beau une fois que par les webcam de Chamrousse on s'extrait des brumes grenobloises

Du coup vers 11h me voici au départ du téléski de Chamechaude. C'est blanc et s'il y a déjà des traces, il n'y en a pas tant que ça finalement.

Magnifique ambiance hivernale donc.

Entre 20 et 30 de fraîche, décidément ça ne s'arrête jamais cette année.

Chemin faisant je croise Nicolas qui après les Cotaves tôt ce matin, se refait un petit Chamechaude, il n'a jamais fait le canyon du coup je lui propose de m'accompagner.

La calotte d'abord.

Puis l'entrée du canyon se profile. La neige est un poil densifiée par le vent mais à peine.

Le canyon en poudre...

Plutôt qu'au coucher de soleil, c'est pas mal aussi.

Plus bas c'est à droite toute, et là aussi il n'y a pas encore eu de trace aujourd'hui.

Les passages habituels sont en fort bonne neige, à saisir rapidement toutefois car dès que le soleil arrive tout s’alourdit rapidement. Témoin notre descente finale sur la piste ensoleillée du téléski en neige toute collante.

Quand avec ce beau temps t’as pas prévu de sortie, ben au pire tu peux toujours aller voir à la Dent. C’est rapide d’accès, fort joli et en général assez tranquille. C’est ce qu’on se dit avec Steph en tout cas.

Rendez-vous dans la vallée et hop on va voir ce que ça donne. Montée tranquille, d’abord la route puis le champ et enfin le pas dans lequel, comme il y a déjà une trace à pied, on met les skis sur le sac.

Neige molle, progression rapide et nous voici au sommet, il doit être dans les 16h30, on est seul, il y a juste divers engins volant qui nous survolent, parapentes, delta, planeurs apparemment c’était une bonne journée pour voler.

Si les belles lumières du soir sont encore loin, la descente est plaisante.

C’est très bien rempli évidemment.

Quelques beaux virages et c'est déjà le passage de la porte de sortie. Suit la traversée, le champ dévalé en grandes courbes, un poil physique toutefois car par moment la neige nous freine un peu, et nous voici sur la route puis à la voiture. Pff c'est tout simple comme une Dent de Crolle... quand on la visite dans ces conditions.

Quand nous étions venus dans le secteur il y a un mois et demi avec Louis, outre la qualité du ski, il y a un autre truc qui nous avait sauté aux yeux…

Ce joli couloir dérobé (photo du 24 Janvier). S’il y avait bien un petite étroiture l’ensemble semblait prometteur et méritait surement une petite visite. Une fois de retour en bas on s’est dit d’ailleurs qu’on avait bien fait de le photographier car en regardant les falaises, du bas, il est complétement invisible.  

Nous y voici donc aujourd’hui, sans Louis qui n’est malheureusement pas dispo. Départ à 7h de la voiture avec comme d’habitude le Vercors qui nous tire son feu d’artifice du matin.

La forêt est vite avalée et nous voilà dans les pentes sous les falaises. Toz que le truc n’inspire pas vraiment nous quitte pour la Petite Moucherolle (où il profitera d'un très belle descente) et je continue donc avec Steph.

Après 100 m de pente qui contourne une petite barre rocheuse on est au départ de la partie la plus raide.

Le plaisir de la découverte, on ne savait pas trop, mais finalement le cocktail pente/qualité de la neige devrait nous en faire un truc pas mal du tout.

Vu du plateau, c’est pas très long mais bien raide. A la sortie, la Tête des Chaudières tracée depuis l’intérieur du Vercors, est à une portée de spatule, mais focalisé sur notre pente on veut rentrer tout de suite dans le vif du sujet.

9h15 on y va. Quelques cm de poudre réchauffée sur un fond ferme, l’accroche est bonne et ça ne coule pas trop sous les skis, il nous fallait ça vu la pente.

On ne court pas mais les virages s’enchainent bien, du plaisir concentré quoi…

Ça plonge encore un peu à l’approche de l’étroiture. Celle-ci, avec quelques rochers au milieu d’une vieille neige bien décaillée en surface, se négociera finalement assez simplement moyennant quelques escaliers pour éviter les principaux cailloux.

Un petit saut pour terminer et hop Steph est déjà de nouveau à l’attaque.  

Les pentes suspendues sous le couloir sont un vrai plaisir.

Comme les larges pentes d’approches. Sur  la photo notre couloir est plein centre juste au-dessus d’une harde de bouquetins. Pas évident sous cet angle d’y voir un accès à la crête et pourtant…

Le reste de la descente est en très bonne neige transfo avec cerise sur le gâteau, moyennant 2 passages herbeux négociés sur l’élan (c’est que ça glisse bien l’herbe) un retour encore à ski à Puy Trangoullia. Voilà, 100m de pentes d’accès puis 100m bien raides avec une petite étroiture rocheuse, une bien belle couenne vercatorienne cachée des regards et qui ne doit pas passer chaque année. D'autres infos et photos ici.