Quand il y a grosse neige comme aujourd’hui moi depuis tout petit j’ai toujours eu envie d’aller y gambader dedans. Comme je ne suis pas le seul c’est avec Cyril et Lio qu’on se retrouve pour aller profiter de cette Chartreuse toute blanche. Nos objectifs sont modestes et le premier consiste déjà à arriver à rejoindre notre point de départ, le hameau du Baure. Ben c’était pas gagné d’avance sans chaines, on a doublé quelques voitures en perdition sur le bas et à partir de la bifurcation pour le col du coq ce n’était pas déneigé.

Mais bon avec un conducteur du sept quatre au volant c’est passé sans problème, bravo Cyril pour le doigté. Pour la neige, déjà près de 30 cm au départ, on trace tranquillement par la route d’abord puis en coupant les virages. Ca s’épaissit encore pour atteindre pas loin de 50 quand on arrive au GR qui part vers le col des Ayes. On y va donc prudemment en utilisant la forêt qui borde à gauche la montée à Pravouta. La neige est légèrement compact et effectivement on a bien fait de rester dans la forêt car à la première petite clairière un peu raide (> à 30 degrés) la couche de neige se morcelle et part en plaque. Rien de grave à notre niveau mais on va tacher de rester dans cette configuration jusqu’à la crête (forêt + pente faible). La aussi la suite confirmera notre choix puisqu’en bordure de forêt dans des zones plus clairsemées on notera encore quelques jolies coulées parties spontanément au niveau des ruptures de pente. J'avais rarement vu une telle instabillité. Bon à ce stade vous vous demandez peut-être aussi pourquoi je ne vous montre pas tout ça en photos ?

C’est que malheureusement victime du froid et l’humidité ambiante notre seul appareil (le mien) s’est mis en rideau depuis un moment déjà. Dommage car ça aurait fait de jolies photos très pédagogiques pour voir ce type de coulées. De notre coté une fois sortis sur la crête on continue un peu sur celle-ci, puis devant les conditions rencontrées (vent, neige et d’autres petites coulées observées dans les raides pentes du versant ouest) on décide de faire tranquillement demi-tour. Neige dense mais descente pas mauvaise au demeurant en restant bien à l’abri des arbres.

L’occasion aussi sur le bas d’inaugurer un nouveau concept, la trace à la descente. C’est physique aussi… vu le peu de pente le premier doit faire l’effort de pousser sur les bâtons pendant que les seconds se reposent, au bout d’un moment par brefs relais, en profitant de l’élan des seconds, on arrive à une technique de progression au poil. Voila pour ce sympathique amusement en Chartreuse blanche, un peu trop blanche même aujourd’hui, m’enfin bon l’essentiel est là, les gamins sont contents ils ont bien joué dans la neige…     

On ne perd pas les bonnes habitudes, tout commence et se termine sur un parking de la Zirst. Bon entre les deux ce coup ci quelques imprévus, la route n’est pas déneigée au delà du Baure, après une montée sur la neige on s’arrête donc au virage 1200 et ça nous vaut 200 de déniv en plus. 

Montée punchy donc (enfin bon ça c’est comme d’hab) où Seb essaye de suivre Cyril au début. Il lui en cuira un peu sur la fin…

Enfin bon à part ça, ça monte vraiment facilement intégralement en peaux et tout le monde se retrouve au sommet, aller seb t’es à la bourre…

Descente très bonne dans le pas en poudre réchauffée très douce.

Et excellentissime dans la prairie dévalée à mach12 en grandes courbe. Heureusement on croise quelques connaissances ça fait quelques pauses (Claire, Pierre, Pascal, Paul…y en a même qu’on n’a pas vue mais qui nous ont vue, Véro, Louise, Anouk…). Aller cette saison comme pour Chamechaude, on peut penser qu’on aura l’occasion d’y revenir quelques fois. Photos et impressions de Cyril ici

Il fait très beau ce vendredi alors c’est journée ski de piste à Bonneval pour tout le monde. La neige y est excellente car comme d’habitude ici le redoux reste très relatif (-5 le matin, -9 le soir). Sur les pistes tout le monde s’éclate à son rythme et on trouve encore quelques bonnes zones poudreuses pas tracée. C’est un des privilèges de l’endroit, quelque soit l’activité (ski, rando, cascade) comme on est loin de tout gros centre urbain, on est toujours loin de la foule. Et puis en plus aujourd’hui, comme pour des problèmes techniques le télésiège du 3000 n’est toujours pas ouvert, avec Pascal on va pouvoir s’offrir un petit bonus plein de tranquillité 

Vers 15h30 après un changement de matériel on est à pied d’œuvre devant Grande Sassière, Iseran, Tsanteleina.

On stoppe juste au dessus de l’arrivée du télésiège à la limite de l’oxygène rare, yes on l’a eu notre 3000 de la semaine. On ne se presse pas pour descendre car outre le ski, c’est surtout pour la lumière du soir qu’on est ici.

D’ailleurs pour le ski à cette altitude à part en de rares endroits la neige n’est pas très bonne hors piste car elle beaucoup souffert des effets du vent.

Coté lumière par contre c’est le top, qu’on regarde vers le bas

Ou bien vers le haut.

Avant de replonger dans l’ombre, on en profite jusqu’au bout de l’embrasement des Levanna

Ou des arêtes du Mulinet. Voila sur ces quelques images et ce dernier billet de Bessans où ce matin avec beaucoup de vent il neige à nouveau, je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’années à tous.