Aperçu hier en rentrant de Bessans, la face ouest du Grand Eulier avait l'air bien blanche et n'avait pas pris le soleil grâce aux nuages de l’après-midi. Du coup me voici à Casse Rousse ce matin. Bon on a beau s'y attendre après la tranquillité Haut Mauriennaise, mais quand même, j'ai compté, vers 8h30 il y avait 44 voiture garées avant les barrières. Bah comme ça comme je suis seul la montée est plutôt conviviale...
Elle est vite expédiée dans une trace que je trouve souvent trop raide. Après avoir profité du soleil et de la vue il est temps pour moi de basculer dans le coté obscur complètement désert comme toujours malgré la fréquentation du lieu.
Nous y voila donc. Le premier couloir part quelques dizaines de mètres au nord du sommet.
Super ambiance
Et petit neige froide sur une croûte glacée, ce sera le credo de la matinée.
Vers le bas, l'étroiture semble bien remplie
Effectivement elle l'est. La neige n'est pas aussi cool qu'elle en a l'air car parfois la croûte glacée est toute proche.
Mais bon c'est quand même pas mal du tout.
Le couloir fait un peu plus de 300 mètres, une fois en bas il faut remonter à la petit brèche à droite pour rebasculer sur l'itinéraire des Pourettes. Avec le fond dur je ne remet pas les peaux et ça le fait très bien à pied.
Second passage à la brèche Robert nord donc, un peu plus de soleil ce coup-ci et un coup d’œil toujours aussi beau
Et de nouveau au sommet avec une vue plongeante sur le premier couloir où on voit mes traces de rentrée sur la droite de l'image
L'attaque du deuxième située elle juste au sud du sommet.
Le début assez raide.
Vers le bas où on devine une étroiture qui souvent ne passe pas. Il faut la contourner par l'arête à gauche puis revenir dans le couloir par la pente qu'on voit juste en dessous.
De l'arête. De loin tout paraissait bien blanc mais en fait une fois dedans il n'y a souvent que quelques cm de neige (ou pas) sur la croûte gelée. Bon l'accroche reste quand même assez bonne et puis je suis super content d'avoir changer d'Himalaya (oui c'est mes skis et j'en ai 2 paires) pour une paire toute refaite et affûtée dont c'est la première sortie.
De retour dans le couloir sous l'étroiture.
Vers le bas, joliment encaissé et mieux rempli en neige.
Du coup plus décontracté forcément.
La fin d'élargit à nouveau avant de retrouver ma trace de montée de tout à l'heure.
Et voila une deuxième remontée à la brèche sur fond de Grésivaudan et je retrouve à nouveau l’itinéraire des Pourettes qui me ramène tranquillement à la voiture. lI est 13h30, ouah la sieste va être bonne après ces 2 jolies couennes grenobloises que j'avais déjà faites plusieurs fois mais que je n'avais jamais enchaînées. Les conditions bien qu'un peu techniques y étaient plutôt bonnes aujourd’hui et puis c'est toujours magique je trouve de basculer sur ce versant sauvage à 2 pas du monde et de la civilisation.