Ça parait toujours incroyable mais tu es parti Jean Mi. Pour nous tu étais avant tout un compagnon drôle et iconoclaste. Instit survitaminé de nos 3 enfants, ils en ont tous des souvenirs impérissables. 

Ton sourire et ton humour étaient ravageurs et on n'était jamais à l'abri de petites piques bien senties. Surtout moi qui pratiquait des sports glacés beaucoup trop dangereux selon toi et qui sortait en montagne avec beaucoup trop de Bertonchinettes (des filles quoi). A l'occasion d'un 31 qu'on avait passé à la maison tu avais même fait le compte des articles du blog avec bertonchinettes versus ceux avec Agnès. Pff j'avais dû me défendre pied à pied et surtout on s'était bien marré...   

Sans revenir sur ton œuvre alpine, tout a été dit, c'est quand même un peu grâce à tes voies d'escalade qu'on s'est mieux connu. La première fois qu'on s'est vu c'était à la Maye, j'étais avec Jacques, tu étais avec le Chaps et on avait quand même été vivement impressionné... Bon ça n'avait pas duré car tu n'avais pas ton pareil pour détendre l'atmosphère, sérieux dans tout ce que tu faisais mais pas triste surtout, c'est pour ça qu'on t’appréciait tant. 

Depuis de l'eau a coulé sous les ponts, on s'est vu par ici ou par là-bas dans la maison de Puy, dans ton deuxième pays que tu aimais tant. On a même un peu grimpé ensemble un grand privilège 

L'autre jour avec quelques amies on feuilletait tes topos, dans un tu citais "quand on meurt c'est pour toute la vie" ça c'est vrai et c'est bien dommage, "quand vous serez mort personne ne se souviendra de vous" ça pour toi ce n'est pas vrai. Même si tu planes maintenant dans un ailleurs où nous ne sommes pas, à travers tes écrits et tes voies sûr on se souviendra de toi longtemps.Tchao petit lutin joyeux maintenant même s'il il faut plus que jamais se souvenir des belles choses, il n'y aura plus personne pour nous nous titiller et tu vas sacrément nous manquer... (d'autres témoignages où articles ici ou là).

Après quelques jours à pratiquer ces plages "surpeuplées" et à mener toutes ces activités épuisantes

Un dernier tour de vélo dans les dunes

Un bivouac camion sunset 3 étoiles sur la côte sauvage

Et hop dans la lumière du petit matin on prend le large

Direction Belle Île en Mer pour 2 jours de vélo

Aussitôt débarqué on y va

C'est qu'il y a de quoi faire.

Les cotes sont très découpées et ce n'est pas les criques et pointes qui manquent à visiter.

Il y a aussi quelques jolis villages, après une arrivée à Le Palais nous voici à Sauzon

Puis sur la pointe nord de l'île

Où se situe le phare des Poulains et qui fût le lieu de prédilection de Sarah Bernhardt en son temps

Rouler ici est très facile, il y a de nombreux itinéraires vélos, par contre ce n'est pas plat et souvent à de raides descentes succèdent de raides montée. Enfin bon pour un alpin le point culminant de l'île étant 71 mètres, si c'est parfois intense c'est jamais très long.

Et puis les points bas proposent à chaque fois de jolies découvertes.

Il y a aussi de grandes zones planes avec de petits airs de savane.

Port-Coton et ses aiguilles un des lieux les plus prisé révélé par quelques toiles de Claude Monet

De belles plages propices au surf pour certaines de la cote ouest comme celle de Port-Donnant

Ah oui et puis un mot sur l’accueil, pour nous il a vraiment été excellent chez Myriam et sa chambre d'hôte. Elle raconte son île avec passion et donne plein de conseils et de bonnes adresses, comme cette dégustation de fruits de mer à Locmaria pour notre pause de 11h le second jour.

Après ça il a encore fallu pédaler un peu pour le retour par la cote nord-est plus routière mais encore bien vallonnée.

Mais entre les plages et le parapente on ne manquait pas de distractions. Voilà on a vraiment été charmé par ces 2 jours, à pratiquer un peu hors saison parce que si là sur les routes et sur tous les sites il n'y avait vraiment pas grand monde entre le 15 juillet et le 15 aout c'est une autre histoire nous a dit Myriam...