1000 mètres de montée dont 800 sur une piste « roulante », pour accéder à un sommet très panoramique, vu comme cela j’arrive facilement à vendre le truc à Agnès, en plus on n’a pas encore beaucoup fait de vélo de montagne cette année alors…

Alors, alors… bin une fois sur le terrain la situation n’est déjà plus si idyllique. Certes la piste est techniquement très facile et le cadre sympa, mais au niveau pourcentage, certaines sections n’amusent pas la galerie. Contrairement aux pistes d’accès à Emparis ou au Mont Jovet tout proche par exemple, le dénivelé n’est pas progressif mais procède par paliers plutôt punchy… Du coup comme madame n’aime pas trop pousser son vélo, pour adoucir la chose j’en suis quitte pour la technique dite de l’essuie-glace. Quèsaco ce truc ? Et bien c’est simple, je gravis chaque pallier sur mon vélo puis le laisse pour redescendre chercher celui de madame.

Comme ceci ça le fait, et puis bon heureusement, il n’y a pas tant de paliers que ça et sur le haut ça redevient plus facile.

Au Col des Saucles le panorama récompense l’effort accompli, pas vrai Agnès ?

Les 200 deniers mètres se font à pied mais ça c’était prévu et sans le vélo ce n’est pas un problème. Alors même si ça manque un peu de soleil, le parcours au milieu de cette montagne de gypse est particulièrement joli. Et ami(e)s VTTistes je sais, la section sommet/col du Mône se descend très bien, mais ce n’était pas le crédo du jour et ça me donnera l’occasion de revenir pour continuer sur Pralognan cette fois ci.

Sommet donc, un peu frisquet aujourd’hui mais effectivement très panoramique. On est pile en face du couloir des Nants un beau souvenir d’il y a quelques années.

Pour l’heure après un bon pique-nique on récupère les vélos pour une descente vraiment tranquille où chouette, le soleil est enfin de la partie.

Petit lac

Falaise d’escalade de la Grande Val

Et super lumière d’automne qui sied à merveille à ce joli vallon parsemé de rochers colorés et d'abres qui commencent à jaunir.

La vallées des Avals, il y avait longtemps que j’avais envie de la découvrir. Malgré sa proximité avec la station, dès le départ celle-ci disparaît complètement. Une bonne porte d’accès au Petit Mont Blanc pour les VTTistes, même si en mode tranquille, la piste est parfois un peu trop raide. 

On profite de ce créneau de beau pour s’offrir enfin, en cet été un poil taquin, un after taf en mode VTT.

Je suis un peu à la bourre alors ce n’est que vers 19h qu’on quitte le Versoud pour monter une peu au dessus de Revel sur la petite colline de Mongiron perchée à 964 m d’altitude. C’est la balade locale de Lio, il a eu le temps de la peaufiner du coup on a qu’à profiter de toutes les petites astuces et raccourcis malins qu’il a découvert au fil des parcours

En attendant vue l’heure et le petit dénivelé qui nous attend (un peu plus de 700m quand même) on ne traine pas trop. La première partie entièrement sur chemin est plutôt raide et pêchue et je tire un peu la langue.

Heureusement quelques traversées assez panoramiques adoucissent un peu le truc avec en plus un joli ciel pommelé.

Un peu plus haut après un passage sur la route (secondaire et très peu fréquentée) on termine par du chemin large et un peu plus cool. 

Un dernier effort sur fond de grand colon et hop on y est.

Le soleil est déjà un peu bas alors on plonge rapidement dans la descente pour ne pas finir de nuit.

Peu de photos donc mais une super descente, large chemin panoramique ou petit single joueur, ça alterne et il y en a pour tous les goûts.

Une peu de pente aussi mais jamais trop exposée, on peut vraiment laisser aller le vélo (pas trop quand même) enfin bref avec Yo on a adoré. Du coup une fois en bas c’est avec grand enthousiasme qu’on participe à l’effort collectif consistant à diminuer le stock de Pietra du Lio, enfin pas trop non plus, c’est qu’on a encore un peu de chemin à faire pour rentrer nous.

Non j’exagère une peu, certes les vacances sont finies mais ce n’est que de Croix de Chamrousse qu’il s’agit. Je vous explique. En fin de matinée Agnès et Lisa décident d’aller se promener au Lac Achart, peu convaincu je profite quand même du taxi et m’offre même un peu de rab puisque c’est en télécabine que je rejoins la Croix vers midi trente.

Une Croix acquise avec bien peu d’effort donc et qui du fait de tous les travaux d’aménagement prend maintenant un aspect bien caillouteux. Sous cet angle on se croirait presque au Pic de Bure… Reste plus qu’à renter au Murier en VTT et c’est là que l’aspect « chemin de Croix » prend tout son sens. Ça commence par une des descentes spécialement aménagées entre les pistes. Je choisis la rouge, c’est raide et technique par endroit mais c’est aussi super caillouteux et très creusé, bof je n’aime pas du tout ce style typée stade et moto cross…

Voilà ça c’est fait, il me reste maintenant la descente sur Uriage. Là aussi je suis un peu sceptique, je l’avais déjà fait il y a très très longtemps et je n’en avais pas un super souvenir… Et bien là pareil, aucune difficulté technique, c’est facile et large mais aussi assez caillouteux et il n’y a aucune vue…

Le seul passage sympa est l’arrivée au marais des Seiglières (j’aimais bien le survolé longuement quand je faisais du Parapente). Après si c’est moins caillouteux, un peu plus sentier et avec un peu plus de vue, il y a aussi des passages bien boueux… bof aussi donc.

Une fois à Uriage je remonte en face à Villeneuve pour rentrer sur le Murier. Là je connais par cœur et si à un moment je me dis que je vais remonter aux 4 seigneurs, finalement non, il fait beaucoup trop chaud pour moi. Du coup une fois Villeneuve atteint, je choisis le retour par le sentier à flanc en versant nord. Bon là je ne vais pas me plaindre, je savais exactement à quoi m’attendre dans la première partie après ce mois de Juillet pluvieux sur Grenoble.   

Et je ne serais pas déçu en bien comme disent nos amis suisses, d’énormes flaques d’eau qu’il vaut mieux contourner à pied, ce que je fais plusieurs fois. Enfin bon ça ne dure pas trop et ensuite il ne reste qu’à se laisser glisser tranquillement vers la maison. Voilà 2000 m de descente pour 250 m de montée, un truc de flemmard séduisant sur le papier mais qui ne présente finalement que bien peu d’intérêt pour le VTT je trouve… De là à en faire une « chemin de Croix » peut-être pas quand même, mais bon je n'ai pas résisté au jeu de mot.