On commence par du presque
«classique», en tout cas du connu pour nous. Quelques longueurs dans une petite grotte à la sortie des gorges du Furon. C’est peu soutenu mais il y a quand même quelques cours passages un peu
techniques ou pour le moins délicats.
Super ambiance
C’est un bon débit qui coule
encore, il faut donc faire preuve de retenue comme par exemple dans la dernière longueur négociée délicatement par la droite du tube
Sortie du gouffre
Et retour paisible par le
plateau. Voilà il n’y a plus qu’à passer à la suite, 10 minutes de voiture, 2 minutes de marche et on est de nouveau à pied d’œuvre. Ca change des 2 heures d’approche de mercredi
dernier.
Cette fois on part pour 2
longueurs d’une vingtaine de mètres chacune entrecoupées d’une centaine de mètres de marche en pleine forêt. C’est en bord de la route mais difficile de se douter de la présence de cette petite
cascade en passant. Rien de bien difficile à nouveau mais bon ça demande si peu d’efforts pour en profiter qu’on ne boude pas notre plaisir.
D’autant plus qu’au retour
juste à droite on s’offre quelques aller retour en moulinette dans un rideau un peu fin et bien raide cette fois. Crochetages, oppositions, c’est cool la cascade comme ça… Bon c’est aussi l’heure
de Grim du soir alors tant pis pour la petite dernière repérée par Jean Claude ce sera pour une prochaine, il parait qu’il va encore faire froid…
Départ tranquille, il
ferait presque chaud au soleil et il y a une belle trace, on en profite car on sait que ça ne va pas durer. Parce que c’est sûr de la poudreuse il y en a, il nous faudra presque 2 heures pour
atteindre le pied de la cascade convoitée… Accès pas très aisé en plus car il faut cheminer au mieux dans le lit du ruisseau en faisant gaffe de pas tomber dans une vasque…Ca en serait presque
décourageant, heureusement on aperçoit enfin la cascade.
Et là très bonne surprise,
si au départ on était un peu dubitatif sur la difficulté, en fait ça a l’air de bien grimper.
Encore un peu de ramping
sous les jolies formes de ce gros débit, très, très bien gelé aujourd’hui.
Et ça y est on
commence déjà à moins regretter cette approche exténuante.
On va en effet pouvoir
s’offrir 4 longueurs où si les difficultés restent raisonnables, il faudra quand même s’employer un peu, aucune trace de passage et glace vraiment très dure et cassante.
Sortie de L2.
Les relais sont tous sur
broches, sauf R3 qu’on ira faire sur un arbre.
Fin de L3, dès que c’est
moins raide la neige réapparaît.
Sortie, ça s’assombrit…
C’est vrai qu’avec un départ à 13h15 puis une approche et des difficultés un peu plus importantes que ce qu’on pensait notre timing tire légèrement vers la nuit…
Mais c’est pas grave même
s’il nous reste un ultime free ride pour rejoindre le GR, qu’est ce qu’on aime ça. Sur celui-ci d’ailleurs comme on n’a pas de frontal on utilise les portables, ça éclaire pas si mal ces
trucs…Voilà, 6 heures après notre départ et sous un ciel magnifiquement étoilé on retrouve la voiture, un peu fourbu mais heureux de ce joli petit délice glacé dans un endroit où cascade rime
encore avec tranquillité et solitude. Et au fait l'aurez vous reconnu? il est décrit dans l’excellent topo Alpinisme Hivernal en Dauphiné où sur 
Lever de soleil sur le grand Rocher et une heure plus tard je suis à la
voiture où je discute avec les premiers randonneurs en partance pour la combe Madame.
Ca commence par 700 de déniv dans un coin qui a bien changé depuis les crues d’août 2005, avant on passait plutôt rire gauche, maintenant il y a une belle piste rive droite.
On rejoint ensuite le lit du Vorz, comme c’est tracé la montée même raide est plutôt tranquille. Une fois sur place les cascades sont bien là, par ici.
Ou par-là.
Antoine découvre le coin, on choisit donc une classique. Après une première longueur facile, négociée en solo, le second ressaut grimpe un peu plus.
Début de L3, branches givrées, soleil au-dessus, mer de nuages qui oscille à peu prêt à notre hauteur, la vie est belle…
Vue sur R3 du début de L4, les nuages nous rejoignent et ce sera le crux du jour avec quelques mètres bien verticaux.
L5 c’est de la marche et chouette c’est encore à moi pour L6 parfois un peu creuse mais fort jolie. Ca y est c’est la sortie.
On a pris assez de hauteur pour profiter à loisir de la belle mer de nuages. On pourrait redescendre en 6 rappels mais ce serait dommage de replonger si vite dans la crasse.
On choisit donc une descente à pied, c’est un peu plus fatigant, mais comme ça je peux faire visiter le coin à Antoine.
Et lui raconter les nombreux couloirs, goulottes et faces du secteur. Certaines sont très convoitées… Une fois qu’on retrouve le GR la descente est rapide, on doit juste
remonter 100 mètres pour aller chercher nos battons laissés au pied des cascades. Aller comme ça, ça arrondira le déniv de cette belle journée où nous n’avons croisé personne. Cadre, variété des
lignes, le cirque du Boulon vaut vraiment le détour.
