C’est la pleine lune ce soir et comme malgré la chaleur il n’y a toujours pas d’orages, il aurait été dommage de ne pas en profiter.

On commence tranquille par un apéro. C’est que les jours sont longs alors si on veut voir la lune se lever pas besoin de se presser.

Et puis aller il est temps de bouger.

Vers euh… 21h (le temps que Ju réussisse à faire un nœud de 8) on attaque.

Au fond le soleil couchant illumine les montagnes.

Pour notre plus grand plaisir des yeux. Coté escalade en choisissant les zones les plus compactes (où on trouve 2 à 3 points par longueurs) si ça reste facile le rocher est bien joli.

Progression cool et plaisante donc jusqu’à ce que vers le haut madame la lune se montre enfin. Si la photo n’est pas terrible, le moment lui est magique.

Alors on s’en régale.

Au sommet l’ouest flamboie encore.

Et si certains vont dormir ici.

Nous après une petite pause reconstituante et quelques éclats de rire on doit redescendre…Mais  ouah quelle belle fin de soirée.   

Cyril n’ayant que la matinée on hésite un peu sur la destination aujourd’hui, un truc pas loin où on marcherait quand même un peu (si, si on n’est pas que des flemmards)… Allez va pour le Grand Bec de la Roizonne.

Un départ à la fraîche, un peu de marche tonique et quand on arrive à vue de la falaise celle-ci commence tout juste à s’éclairer. On est un peu en avance sur le soleil mais un petit fourvoyage dans l’approche finale réparera facilement tout ça.

Du coup à 9h tout pile on est prêt à attaquer. Il y a 4 voies dans cette falaise, on choisit celle-ci.

La longueur la plus difficile en premier, un petit surplomb en 6a+ suivi d’une quinzaine de mètres bien raides sur prises un peu plus généreuses. Cyril qui n’a pas grimpé depuis un moment négocie ça avec l’élégance et la souplesse d’un chat. Pour moi l’assurage sera un peu plus ferme…

La suite est sympa, de l’escalade assez raide.

Assez continue et très centrée sur le 5b/c avec quelques pas plus durs

Le surplomb de L5, un 6a plus facile qu’il n’en a l’air car assez riche en grosses prises.

Quel plaisir de regrimper avec l’ami Cyril ça vaut bien petit selfie et un petit coup d’œil sur L6 encore bien sympa.

11h30 on se prépare à redescendre, on n’a pas trainé mais qu’est-ce qu’on est bien ici 900m au-dessus de Moulin-Vieux

Un petit clin d’œil à Nath et Kiann tout là-bas et hop on y va.

Ici pour le retour, sur la fin, on ne trouve jamais le bon passage du coup cette fois ci on choisit le ruisseau, bah ce n’est pas si mal. Descente efficace et oui tout à l’heure on n’était sur la petite pointe tout là-haut, et voilà vers 13h on sera retour en vallée prêt à attaquer l’autre journée, juste une parfaite matinée quoi...

Direction la falaise où même sans grimper régulièrement (c’est le moins qu’on puisse dire) j’arrive à passer du 6a relativement facilement (bon faut pas s’emballer pour certains avant ce n’est même pas de l’escalade…).

Séloge évidemment, aujourd’hui on ne va pas sur la grande falaise mais vers le Secteur à Picou. Je l’avais déjà visité avec Odile pour 2 voies à droite de la grande dalle, là on va aller visiter celles à gauche un peu plus soutenues.

A l’attaque de Fréquence mômes, 2 longueurs de 6a et une de 5c avec quelques pas expo et un poil déroutants si on ne choisit pas le bon passage.

Jolie ambiance

De belles envolées en dalles (certes parfois un peu loin du dernier point) mais pas que.

Petite pause au sommet. Les nuages et le soleil jouent un peu à cache-cache, ce n’est pas forcément pour nous déplaire car comme cela on n’a pas trop chaud.

Descente pas la grande dalle centrale sous le soleil revenu, 3 rappels super simples et efficaces vue la configuration du lieu.

Et on recommence par Adrien cette fois, 1 longueur de 6a et 2 en 6a+.

C’est plus soutenu du coup mieux équipé et assez varié. Témoin L1 avec même une fissure à coincement de poings et un petit surplomb dont Antoine sort par un astucieux droite/gauche.

Départ de L2 avec vue sur l’Aiguille des Glaciers qui de dévoile enfin.

Le crux de L2 des pas de dalle tous en délicats équilibres typiquement sélogiens pour le coup.

Un petit coup d’œil vers la droite où il y a maintenant une cordée dans L2 de Fréquence Mômes.

Et pour finir L3 bien soutenue aussi dans laquelle, où après avoir failli abandonner l’escalade jeter ses chaussons dans L2 de fréquence Mômes,  Antoine excelle… comme quoi des fois il est bon de persévérer...

Voilà après ces 6 longueurs plutôt pas mal on rentre tranquillement à la voiture sous un ciel qui s’assombrit de plus en plus, mais oui, mais oui c’est qu’il pourrait pleuvoir... et effectivement 5 minutes après notre arrivée on a droit à une belle averse, pff quel sens du timing…